Pour terminer cette sélection d’articles qui ont marqué les 80 ans de la revue, nous vous proposons de lire un dernier texte phare, écrit par Sari Nusseibeh : « Palestine : l’histoire avance plus vite que les idées », publié dans le numéro d’automne 2013 (n°3/2013).

Sari Nusseibeh est un des grands intellectuels palestiniens contemporains. Il a été président de l’université Al-Qods de Jérusalem de 1995 à 2014. En 2002, il a proposé un plan de paix avec Ami Ayalon, ancien chef du Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont What is a Palestinian State Worth? (Harvard University Press, 2011) et Une allumette vaut-elle toute notre philosophie ? (Flammarion, 2012).
« Près d’un demi-siècle après l’annexion de Jérusalem-Est par Israël et 20 ans après la signature des accords d’Oslo, l’Union européenne (UE) commence à réaliser que l’absorption de cette partie du territoire occupé par Israël rend impossible une solution classique à deux États. La création d’un État palestinien le long des frontières de 1967 ayant pour capitale Jérusalem-Est ne paraît en effet plus réalisable. Les responsables européens ont brusquement pris la mesure de la multiplication des atteintes commises par Israël à l’encontre de la population arabe dans cette partie de la ville et ont estimé qu’il était urgent d’agir. Ainsi Jérusalem-Est commence-t-elle à figurer dans les rapports officiels de l’UE et dans le plan de soutien financier de l’UE au prétendu processus de création d’un État palestinien.
Le livre de Pierre Berthelot a pour objet l’acuité du problème de l’eau au Proche-Orient. Il constitue une somme ambitieuse, avec une approche multidisciplinaire, historique, géopolitique et juridique, particulièrement pertinente, focalisée sur le problème du bassin du Jourdain. L’introduction ose la question fondamentale : le problème de l’eau est-il majeur pour faire la paix au Proche-Orient entre Israël et ses voisins arabes ?

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