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La longue nuit syrienne

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Denis Bauchard, conseiller au Moyen-Orient pour l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Michel Duclos, La longue nuit syrienne. Dix années de diplomatie impuissante (Éditions de l’Observatoire, 2019, 344 pages).

Cette analyse de la politique menée par Jacques Chirac et ses successeurs par un auteur qui fut ambassadeur en Syrie de 2006 à 2009, montre les revirements voire les incohérences des relations entretenues avec un régime syrien connu de longue date pour sa brutalité. En décembre 2010, à la veille des printemps arabes, le président Sarkozy accueillait chaleureusement à l’Élysée Bachar Al-Assad, et déclarait quelques semaines plus tard qu’il devait partir et être jugé comme criminel de guerre.

Opération Raisins de la colère

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère
(n° 3/2019)
. Frédérique Schillo propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Hervé de Charette, Opération Raisins de la colère. L’histoire secrète d’un succès diplomatique français (CNRS Éditions, 2018, 208 pages).

Dans l’historiographie des crises, la médiation pour mettre fin à l’opération israélienne contre le Hezbollah en avril 1996 tient une place mineure, coincée entre l’invasion israélienne du Liban en 1982 et la destructrice seconde guerre du Liban en 2006. Elle constitue pourtant « la plus grande victoire diplomatique de la France au Moyen-Orient depuis 1945 », selon les mots de Shimon Peres que rappelle Hervé de Charette dans un ouvrage à la fois de témoignage et de réflexion sur la politique de la France au Levant.

Le soleil ne se lève plus à l’est

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Frédéric Charillon propose une analyse de l’ouvrage de l’ancien ambassadeur Bernard Bajolet, Le soleil ne se lève plus à l’est. Mémoires d’Orient d’un ambassadeur peu diplomate (Plon, 2018, 464 pages).

Ambassadeur en Jordanie (1994-1998), en Bosnie-Herzégovine (1999-2003), en Irak (2004-2006), en Algérie (2006-2008), en Afghanistan (2011-2013), coordonnateur national du renseignement, directeur de la DGSE… : sans avoir occupé les postes dits « consacrés » (Washington, New York, Moscou, Bruxelles…), mais parce qu’il a assumé les plus délicats dans des périodes pour le moins difficiles, Bernard Bajolet compte parmi les grands de la Carrière.

Profession diplomate

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage d’Yves Aubin de la Messuzière, Profession diplomate. Un ambassadeur dans la tourmente (Plon, 2019, 400 pages).

Le livre d’Yves Aubin de la Messuzière est tout d’abord un témoignage lucide, et de l’intérieur, sur la diplomatie française dans une zone qui concentre des enjeux majeurs, celle qui de Rabat à Téhéran constitue l’épicentre des turbulences qui affectent la sécurité de la France et de l’Europe depuis plus de quarante ans. L’auteur y a fait l’essentiel de sa carrière, en poste, de la Jordanie à la Tunisie en passant par l’Irak, ou à la tête de la direction du Quai d’Orsay qui couvre la région Afrique du Nord-Moyen-Orient. Mais il s’agit également d’un témoignage sur la façon dont un ambassadeur, parfait connaisseur du monde arabe, conçoit et exerce, dans des conditions souvent difficiles, sa « profession », car comme il l’écrit, « c’est un métier qui exige les qualités d’un professionnel ». Il consacre d’ailleurs un chapitre à des réflexions très pertinentes sur le rôle des ambassadeurs, trop souvent affecté de clichés tenaces.

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