
> > Retrouvez en libre lecture l’article dont est extraite cette citation : « L’Égypte du général Sissi, entre réaction et aspirations révolutionnaires », écrit par Chloé Berger dans le numéro de printemps 2018 de Politique étrangère. < <

> > Retrouvez en libre lecture l’article dont est extraite cette citation : « L’Égypte du général Sissi, entre réaction et aspirations révolutionnaires », écrit par Chloé Berger dans le numéro de printemps 2018 de Politique étrangère. < <
La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article, « Les États au Moyen-Orient: crise et retour », écrit par Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine de l’Ifri, et paru dans notre nouveau numéro (n° 1/2018), « États : quel nouveau souffle ? ».

L’analyse de la faiblesse des États en Afrique du Nord et au Moyen-Orient occupe en continu les politologues pratiquement depuis leur création, sur les ruines de l’empire ottoman et après l’échec des colonisations européennes. Le constat est généralement celui d’États faibles, pourtant paradoxalement qualifiés de « forts », et qu’il faudrait en réalité plutôt qualifier de « durs ». Cette dureté étant celle de régimes établis, en l’absence d’alternance démocratique, comme propriétaires exclusifs et intransigeants d’institutions qui exercent le monopole de la force sur le territoire – soit la classique définition wébérienne de l’État.
Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir l’article du numéro de printemps 2018 que vous avez choisi d'(é)lire : « L’Égypte du général Sissi, entre réaction et aspirations révolutionnaires », écrit par Chloé Berger, docteur en science politique de l’université Paris-2 Panthéon-Assas et rattachée à la faculté du Moyen-Orient au Collège de Défense de l’OTAN à Rome.

Sept ans après la révolution du 25 janvier 2011, la situation égyptienne apparaît très contrastée. L’enthousiasme suscité par l’arrivée au pouvoir du général Sissi en juillet 2013 a fait place à une sorte de désenchantement généralisé. La « Sissimania » a fait long feu. En dépit de ses promesses, le président égyptien n’a pas réussi à améliorer les conditions de vie de la population. Au contraire, la situation économique et sociale n’a jamais été aussi mauvaise. Au niveau sécuritaire, la menace des groupes djihadistes, au départ confinée au nord du Sinaï, s’est progressivement étendue au reste du pays. Au cours de ces deux dernières années, Le Caire et Alexandrie ont été les théâtres réguliers d’attentats particulièrement meurtriers. La situation sécuritaire s’est également dégradée dans la zone frontalière avec la Libye.
Le nouveau numéro de Politique étrangère (1/2018) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet aux États, qui, avec la mondialisation, voient leurs frontières et leurs souverainetés s’affaiblir. Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? C’est la réponse que tente d’apporter ce premier dossier de l’année 2018. Parallèlement, de nombreux articles viennent éclairer l’actualité, en particulier sur la crise en Catalogne, le devenir de l’Égypte du général Sissi ou encore l’impasse dans laquelle semble être le Venezuela.

Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? Le débat sur « la fin des États » a pu le laisser croire ; mais on assisterait plutôt à une prolifération des « désirs d’États », divers et contradictoires. Politique étrangère s’interroge sur le rôle et le destin de ces États, si différents selon leurs histoires et leurs environnements.
États à reconstruire (Syrie, Irak), chancelants mais résistants (Liban), contestés de l’intérieur (Royaume-Uni, Espagne), menacés de naufrage (Égypte, Venezuela), ou États forts (la Chine de Xi Jinping et ses stratégies de plus en plus visibles et globales) : tous forment, en réalité, la seule structure pérenne de la scène internationale.
En un temps où le multilatéralisme semble contesté, voire méprisé par le plus grand d’entre eux, les États-Unis, on doit s’interroger sur ce qui est commun à tous ces États, sur ce qui les différencie, pour imaginer ce que pourrait être leur société de demain.
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