Cette recension constitue la note de tête du numéro d’automne 2025 de Politique étrangère (n° 3/2025). Vincent Vicard propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Olivier Petitjean et Ivan du Roy, Multinationales. Une histoire du monde contemporain (La Découverte, 2025, 864 pages).

Plus qu’une histoire des entreprises multinationales, c’est une histoire économique par les multinationales que nous proposent Olivier Petitjean et Ivan du Roy. En rassemblant les contributions d’une cinquantaine de chercheurs et journalistes, le livre multiplie les points de vue et offre une vision critique élargie des enjeux entourant ces multinationales. La perspective historique, courant de 1851 à 2025, met en lumière non seulement l’essor progressif de ces entreprises particulières mais aussi la permanence de certains enjeux qui leur sont associés au travers des époques.
 
								 
			 C’est avant tout d’une question éthique et idéologique dont s’inquiètent les auteurs de cet ouvrage. Ils récusent l’idée que la nature puisse faire l’objet d’une forme de commerce et confrontent le lecteur à différentes questions. Comment recréer la nature quand elle a été détruite ? Quelle autorité pour légiférer en matière d’environnement ? Quel rôle pour les politiques publiques ? Il amène le lecteur à percevoir les stratégies de greenwashing, comme l’aboutissement d’un mouvement idéologique néolibéral de grande ampleur. Pourtant, ces stratégies pourraient également être perçues comme une réaction des multinationales face à leur propre survie d’« espèce menacée ».
C’est avant tout d’une question éthique et idéologique dont s’inquiètent les auteurs de cet ouvrage. Ils récusent l’idée que la nature puisse faire l’objet d’une forme de commerce et confrontent le lecteur à différentes questions. Comment recréer la nature quand elle a été détruite ? Quelle autorité pour légiférer en matière d’environnement ? Quel rôle pour les politiques publiques ? Il amène le lecteur à percevoir les stratégies de greenwashing, comme l’aboutissement d’un mouvement idéologique néolibéral de grande ampleur. Pourtant, ces stratégies pourraient également être perçues comme une réaction des multinationales face à leur propre survie d’« espèce menacée ». 
		
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