En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Philip Windsor, intitulé « La puissance militaire, instrument de la politique soviétique », et publié dans le numéro de printemps 1982.

Selon une idée sommaire mais très répandue au sujet de la puissance militaire soviétique, l’URSS, bien qu’armée à outrance, fait très rarement usage de sa force. Jusqu’à l’invasion de l’Afghanistan, l’armée soviétique, si elle possédait une grande expérience des manœuvres terrestres et des opérations combinées, manquait singulièrement d’expérience du combat. À la différence, non seulement des États-Unis mais aussi de la Grande-Bretagne et de la France, elle n’avait pratiquement pas tiré un vrai coup de canon depuis 1945.