Accédez à l’article d’Olivia Hyvrier ici.
Retrouvez le sommaire du numéro 3/2021 de Politique étrangère ici.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2021 de Politique étrangère (n° 3/2021). Frédéric Charillon propose une analyse de l’ouvrage de Delphine Allès, La part des dieux. Religion et relations internationales (CNRS Éditions, 2021, 352 pages).
Voici un livre dont on est tenté de saluer l’actualité. Eh bien non, justement, nous explique Delphine Allès : l’idée d’un « grand retour » de la religion dans les relations internationales est largement surfaite. Pour une raison simple : elle n’en est jamais sortie. Et ce parce que les grilles de lecture de l’international par le religieux, telles que largement développées dans le débat public, sont autant de miroirs déformants qui occultent bien des complexités.
Ce sont ces complexités que l’auteur veut nous donner à voir, essentiellement par l’exemple indonésien. La « confessionnalisation des représentations » dans la partie 1, puis celle des politiques dans la partie 2, brouillent bien des phénomènes, et notamment la dialectique entre les échelles locale et globale (le lien micro-macro, aurait dit James Rosenau dans Turbulence in World Politics).
La rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Jonathan Fox, intitulé « Religion et relations internationales : perceptions et réalités », et publié dans le numéro d’hiver 2006.
Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 et celles qui ont suivi ont favorisé chez les chercheurs occidentaux une réévaluation du rôle de la religion dans les relations internationales. Avant ces attaques, peu d’études publiées dans les revues de relations internationales incluaient la religion dans leurs paradigmes ou la traitaient comme un élément majeur, à quelques exceptions notables. Et ce, en dépit de la révolution iranienne, de la multiplication consécutive des mouvements islamistes, en dépit de nombreux conflits ethno-religieux comme au Sri Lanka, en Israël, dans les ex-républiques yougoslaves ou au Cachemire, en dépit du développement de groupes terroristes musulmans comme Al-Qaida, etc.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Luc-Yaovi Kouassi propose une analyse de l’ouvrage de Jean-François Bayart, Violence et religion en Afrique (Karthala, 2018, 170 pages).
Dans ses deux derniers ouvrages, Jean-François Bayart met en cause ce qui est en passe de devenir un poncif : les crises les plus violentes en Afrique proviendraient du religieux. Il est vrai que la contestation sociale adopte volontiers une formulation religieuse, et qu’il y a, depuis les années 1980, une recrudescence des fondamentalismes pentecôtistes et salafistes sur le continent. Il serait cependant très réducteur d’appréhender Boko Haram principalement à l’aune du Coran.
Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.