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« Les États-Unis et la sécurité du Golfe »

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L’article « Les États-Unis et la sécurité du Golfe » a été écrit par Albert Wohlstetter, alors président de l’European American Institute for Security Research , et publié dans le numéro 1/1981 de Politique étrangère.

Sur les 50 millions de barils de pétrole consommés quotidiennement par le monde non communiste, 20 millions proviennent du Golfe. Un programme judicieux de mesures autres que militaires pourrait diminuer de façon substantielle notre dépendance et celle de nos alliés et il est urgent de le mettre en œuvre. Pourtant, à moins que la politique économique des Occidentaux ne témoigne d’une plus grande perspicacité et que ceux qui élaborent cette politique ne rechignent moins à risquer la réprobation populaire ou des difficultés passagères dans leurs affaires intérieures, la dépendance des alliés subsistera vraisemblablement longtemps encore. Il est donc essentiel pour ceux-ci d’améliorer leurs capacités de protection militaire du pétrole du Golfe. Mais au cours de la dernière décennie, ces capacités de protection se sont affaiblies alors que leur dépendance énergétique n’a fait que grandir.

How Statesmen Think: The Psychology of International Politics

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Robert Jervis, How Statesmen Think: The Psychology of International Politics (Princeton University Press, 2017, 304 pages).

Robert Jervis, auteur du magistral Perception and Misperception in International Politics (Princeton University Press, 1976), nous ­propose un recueil de textes publiés entre 1982 et 2010 dans des revues scientifiques ou des ouvrages collectifs. Certaines contributions ont été actuali­sées. C’est le cas notamment de celle traitant de la théorie des ­dominos (chapitre 11), qui s’est délestée de passages consacrés aux postures USA-URSS du temps de la guerre froide. L’auteur n’a pas pour autant procédé à un grand travail de réécriture, ce dont on lui saura gré.

Security and Defence Policy in the European Union

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2015). Thierry Tardy propose une analyse de l’ouvrage de Jolyon Howorth, Security and Defence Policy in the European Union (Palgrave Macmillan, 2014, 2e édition, 300 pages).

En 2007, la parution de la première édition de cet ouvrage d’un des meilleurs spécialistes de la défense européenne[1] avait été saluée pour l’exhaustivité et la qualité de ses analyses. À l’époque, l’examen se voulait raisonnablement optimiste sur les réalisations d’une Union européenne (UE) en phase de croissance et qui pouvait se prévaloir de quelques succès visibles. Comme rappelé dans la préface par l’auteur, sept ans après, la situation a bien changé dans l’espace européen, et le bilan de l’UE est moins flatteur. La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) s’essouffle ; les États membres se montrent moins enclins à la soutenir : en témoignent les difficultés rencontrées dans l’établissement de nouvelles opérations, de la Libye à la République centrafricaine. Les institutions permettant à l’UE de définir et d’assurer une politique de sécurité ont été mises en place, mais les capacités militaires et civiles font encore largement défaut.

Crise de sécurité au Mexique : trois questions à Thibaud Marijn

Thibaud Marijn a rédigé un article sur les groupes d’autodéfense au Mexique, à paraître dans le numéro d’hiver 2014 de Politique étrangère. Il a bien voulu répondre à trois questions, en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Mexique1) L’affaire des 43 étudiants disparus d’Iguala, au Mexique, fait les gros titres de l’actualité. Pouvez-vous revenir sur les tenants et aboutissants de ces événements, et sur ce qu’ils révèlent de la crise que traverse l’État mexicain ?

Tout d’abord, il y a un manque d’informations fiables sur cet événement. L’hypothèse la plus probable est que la disparition – et la possible mise à mort – des 43 étudiants soit liée à une alliance sordide entre le maire d’Iguala et sa femme (tous deux en cavale), les forces de police locales et un micro-cartel, Guerreros Unidos, issu de la fragmentation de l’Organisation Beltran Leyva, ex-acteur majeur du narcotrafic sur la côte Pacifique.

Ce point est important : la fragmentation des grands cartels crée un vide dans lequel s’engouffrent des petits groupes ne possédant ni les moyens financiers, ni les codes d’honneur de leurs prédécesseurs – qu’il ne faut pas non plus idéaliser, bien sûr. Ces petits groupes sont des mafias locales car ils n’ont pas la stature pour organiser un trafic d’envergure. Ils fondent leur emprise sur de petits territoires par le crime, la corruption, l’extorsion, etc.

Ce fait divers tragique est une nouvelle preuve de la fréquente collusion entre institutions politiques, policières et crime organisé. Ce genre d’exemple peut clairement pousser les citoyens à s’organiser en tant que groupes d’autodéfense. Il est probable que la lumière ne sera jamais faite sur cette affaire, ce qui va décrédibiliser encore plus les institutions politiques et la police, déjà au plus bas dans les enquêtes d’opinion. Au-delà de l’émotion et du choc, il faut bien comprendre que l’ennemi n’a qu’un seul nom : non pas le trafic illégal, mais la corruption, celle des fonctionnaires de base et celle « en col blanc » dans les plus hautes sphères.

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