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The Hell of Good Intentions

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Mathias Girard propose une analyse de l’ouvrage de Stephen M. Walt, The Hell of Good Intentions: America’s Foreign Policy Elite and the Decline of the U.S. Primacy (Farrar, Straus and Giroux, 2018, 400 pages).

Décrypter de manière critique la politique étrangère américaine depuis la fin de la guerre froide en adoptant une approche structurée et progressive, voilà l’objectif que se donne le néo-réaliste Walt.

Il évalue tout d’abord l’ampleur de l’échec des administrations post-guerre froide, Clinton, Bush Jr. et Obama. Il constate le passage d’une Amérique comme puissance unipolaire possédant un immense soft power, à un monde multipolaire, où les valeurs libérales sont contestées et où la réputation des États-Unis est entachée par ses politiques, au Moyen-Orient notamment.

Défense de la culture française par la culture européenne

Découvrez cette semaine un nouveau texte marquant de la revue Politique étrangère : l’article de Jean-Paul Sartre, «Défense de la culture française par la culture européenne», publié dans le numéro d’été 1949 (n°3/1949).

Philosophe et écrivain, Jean-Paul Sartre (1905-1980), est un intellectuel engagé, figure de proue de l’existentialisme et fondateur de la revue Les Temps Modernes (1945). Après la Seconde Guerre mondiale, il se rapproche du Parti communiste français (PCF) et participe à la fondation du Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR) dont il démissionne à l’automne 1949. En 1964, il refuse le prix Nobel de la littérature.

article-pe-sartre-twitter« La culture française, nous dit-on de tous côtés, est aujourd’hui menacée. On constate, un peu partout à l’étranger, une moindre influence de cette culture française et, au contraire, on se plaint, chaque jour, de l’importation d’idéologies étrangères en France qui, dit-on, risquent de faire craquer le cadre culturel traditionnel.

Notre culture est-elle menacée ? Peut-on la sauver, et comment ? Et tout d’abord, qu’est-ce, en général, que la culture ? Il n’est pas question, pour moi, de la définir et je voudrais seulement présenter quelques observations utiles à notre propos.

Un monde nouveau en manque d’Amérique

SerfatyCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Yves Gounin propose une analyse de l’ouvrage de Simon Serfaty, Un monde nouveau en manque d’Amérique (Paris, Odile Jacob, 2014, 176 pages).

Deux évidences circulent couramment sur l’état du monde. La première : si le xxe siècle a été marqué par l’envol de la puissance américaine et sa victoire par K.-O. face à l’Union soviétique, le xxie siècle sera celui de son inexorable déclin, d’ores et déjà annoncé par les événements du 11 septembre 2001, le fiasco irakien et le krach financier de 2008. La seconde : sur les décombres du monde bipolaire de la guerre froide et une fois refermée la parenthèse du « moment unipolaire[1] », émerge un système multipolaire dont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) constitueront les principales puissances.

Simon Serfaty bat en brèche ces deux ponts aux ânes. Cet observateur aiguisé de la relation transatlantique, qui scrute depuis 40 ans la puissance américaine et ses manifestations, nous invite à reconsidérer le monde nouveau issu de la guerre froide et du 11 septembre.

Premier contresens : l’inexorable déclin américain. Son évocation répétée négligerait la capacité des États-Unis « de se renouveler chaque fois qu’ils semblent au bord de l’épuisement ». Ils jouissent d’une démographie dynamique (à la différence de l’Europe, de la Russie, du Japon et même de la Chine, qui vieillissent). Premier producteur mondial de gaz devant la Russie, ils s’apprêtent à prendre à l’Arabie Saoudite la place de premier producteur mondial de pétrole en 2017. Leur industrie a rebondi. Leur rayonnement culturel est toujours aussi intense. Il y a belle lurette que l’anglais est devenu l’espéranto du commerce mondial.

Le Qatar : un micro-État aux ambitions planétaires

Dans cette recension, issue de Politique étrangère 3/2013, Denis Bauchard propose une analyse d’une série d’ouvrages récents consacrés au Qatar.

Le Qatar a suscité un nombre important d’ouvrages, d’articles et de reportages dans les médias, plus que tout autre pays. L’intérêt porté à ce micro-État paraît disproportionné par rapport à sa population – 200 000 Qataris de souche, soit moins que la population du XVe arrondissement de Paris – ou sa taille – la surface d’un département français. La lecture des ouvrages récemment publiés, souvent critiques, permet de mieux comprendre les raisons de cet engouement.
Une effervescence éditoriale
00-Confluences-Méditerranée-84
Le numéro de Confluences-Méditerranée, Qatar : jusqu’où ?, no 84, hiver 2012/2013 (Paris, L’Harmattan, 2013, 194 pages), qui s’interroge : « Jusqu’où ? », s’attache à évoquer les différents aspects de la stratégie du Qatar : il souligne « sa volonté de se démarquer des deux voisins encombrants que sont l’Arabie Saoudite et l’Iran », en clair d’exister sur la scène internationale à l’ombre de deux grandes puissances régionales qui ne lui veulent pas que du bien. Entre wahhabisme et modernité, l’émirat doit faire face à de nombreux défis : faiblesse numérique de sa population, nombre très limité de cadres nationaux, l’obligeant à faire appel à des experts étrangers, conservatisme de la société.

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