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Qui est l’ennemi ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Yves Le Drian, Qui est l’ennemi ? (Éditions du Cerf, 2016, 96 pages).

Qui est l'ennemi _

L’expression publique d’un ministre de la Défense en activité comporte une part routinière incompressible, résultante d’échéances régulières, tels les vœux de début d’année, les commémorations, les discours d’ouverture ou de conclusion de colloques, ou les auditions au Parlement. Certes, Qui est l’ennemi ? est la version allongée de l’un de ces discours, prononcé aux Assises nationales de la recherche stratégique, en décembre 2015. Il serait toutefois erroné de n’y voir qu’une énième prise de parole officielle. L’ouvrage est en réalité le produit d’une réflexion approfondie conduite par le ministre, et au sein de son ministère, en écho à la dégradation brutale de l’environnement stratégique survenue depuis 2014.

Le Djihadisme

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Asiem El Difraoui, Le Djihadisme (PUF, 2016, 128 pages).

Le Djihadisme

Asiem El Difraoui, spécialiste germano-égyptien de la mouvance djihadiste, a été journaliste et producteur de documentaires avant d’entamer une carrière de chercheur. Sa thèse de doctorat, parue aux Presses universitaires de France en 2013, portait sur la propagande audiovisuelle d’Al-Qaïda. Son dernier livre relève moins du travail de recherche que de la synthèse.

Il se décompose en quatre chapitres. L’introduction et le premier chapitre portent sur l’histoire du djihadisme. Les grands idéologues de cette mouvance sont présentés succinctement, l’influence de Sayyid Qutb et Abdallah Azzam étant particulièrement mise en avant.

France-Belgique : la diagonale terroriste

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Sébastien Boussois et Asif Arif, France-Belgique : la diagonale terroriste (Éditions La Boîte à Pandore, 2016, 228 pages).

France Belgique

Les attentats de 2015 et 2016 en France et en Belgique ont dévoilé l’existence de nombreux liens entre les djihadistes des deux pays. Cet ouvrage se propose d’étudier les filières qui se sont constituées, parfois depuis de nombreuses années. Le juge Marc Trévidic souligne dans sa préface que « des liens étroits et durables se sont noués de longue date dans les milieux radicaux français et belges » – Trappes et Molenbeek ont pu acquérir une notoriété amplifiée par les médias. Il fait ainsi remonter la première filière franco-belge au recrutement pour les camps d’entraînement afghans au milieu des années 1990. Depuis lors, ces filières se sont développées et, après l’Afghanistan d’Al-Qaïda, ont établi des liens avec l’État islamique (EI). Plus généralement, les francophones – français, belges, mais aussi originaires d’Afrique noire ou du Maghreb – jouent un rôle important dans la promotion du djihad, certains occupant des postes de responsabilité dans l’EI. Comment expliquer cette situation ? Comment se sont constituées ces filières francophones ? Comment les services de renseignement et les polices des deux pays coopèrent-ils ? Telles sont les questions auxquelles les deux auteurs s’efforcent de répondre.

Dr. Saoud et Mr. Djihad

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Conesa, Dr. Saoud et Mr. Djihad. La diplomatie religieuse de l’Arabie Saoudite (Robert Laffont, 2016, 304 pages).

Dr. Saoud et Mr. Djihad

Le livre de Pierre Conesa aborde le sujet, peu traité en France, de la diplomatie religieuse de l’Arabie Saoudite. Sa thèse s’affiche sur la couverture, où derrière le drapeau saoudien apparaît en ombre portée celui de l’État islamique (EI) : l’Arabie Saoudite, « régime théocratico-tribal » est responsable du développement des groupes djihadistes dont elle promeut l’idéologie. Elle contribue à la « salafisation du monde » à travers une diplomatie religieuse très active et bénéficiant d’une « manne illimitée ». Cette politique résulte du « pacte du Nedj » conclu en 1744 entre la famille des Saoud et celle d’Abd Al-Wahhab, imam prônant un « islam vrai », prêché par les salafs, les compagnons du prophète. Ce pacte reste valide, la famille Al-Shaikh, qui descend d’Abd Al-Wahhab, occupant une place éminente dans l’Arabie Saoudite contemporaine.

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