L’actuelle opération militaire en Libye a été présentée par le président de la République comme une opération à vocation humanitaire. Il s’agissait d’empêcher que l’armée du Colonel Kadhafi n’écrase  les rebelles retranchés dans Benghazi. A l’argument moral s’est joint un argument juridique : l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies. L’opération militaire apparaît donc non seulement comme légitime mais aussi comme légale. Depuis le déclenchement des frappes, des voix discordantes se font toutefois entendre, critiquant notamment  l’interventionnisme occidental et remettant en cause le « droit d’ingérence ». Les notions d’ « intervention », d’ « ingérence », d’«action humanitaire »  ne sont pas neuves, et elles ont fait l’objet de multiples articles dans Politique étrangère, à lire ou à relire. Pour consulter les articles que nous avons sélectionnés, cliquer sur les titres ci-dessous :

– Dominique Moïsi, « L’intervention dans la politique étrangère de la France » (n°1, 1986)
– Mario Bettati, « L’ONU et l’action humanitaire » (n°3, 1993)
– Thierry de Montbrial, « Interventions internationales, souveraineté des Etats et démocratie » (n°3, 1998)
– Sylvie Brunel, « Les Nations unies et l’humanitaire: un bilan mitigé » (n°2, 2005).