Dans son édition du 4 août 2014, le journal La Croix met en avant les articles sur l’Ukraine et le dossier « Kurdistan(s) » parus dans le n°2/2014 de Politique étrangère.

Logo_La_CroixL’Ukraine est depuis longtemps « un enjeu stratégique d’une vaste lutte géopolitique, doublée d’une guerre de propagande acharnée». En novembre 2013, le président ukrainien Viktor lanoukovitch a cédé aux pressions russes et refusé de signer l’accord de partenariat avec l’Union européenne (UE). Une décision vue comme le point de départ du conflit russo-ukrainien qui est l’objet du dernier numéro de la revue Politique étrangère. Les auteurs du dossier tentent d’éclairer les sources du conflit qui secoue l’Ukraine et délivrent des pistes de sortie de crise. « L’Ukraine est traversée de divisions historiques, idéologiques, économiques, religieuses, linguistiques » depuis sa naissance et les pressions russes ont aggravé l’instabilité du pays, faisant craindre une guerre civile. Cette situation fait dire à Vladimir Tchernega que le «mouvement de l’Ukraine vers l’Union européenne est inévitable » mais qu’il ne doit pas se faire dans un contexte de confrontation avec la Russie, d’où une nécessaire coopération entre les deux parties. Philippe Lefort attribue l’origine de la crise à « un choc de deux malentendus sur les représentations russes et occidentales » et à « un déficit de communication entre Moscou et l’Occident». A noter que l’autre dossier de ce numéro est consacré aux ententes et inimitiés entre les différents acteurs kurdes d’Irak, de Turquie et de Syrie. Le chapitre consacré à la politique kurde de l’AKP (parti du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan) est particulièrement intéressant à l’aube de la première élection présidentielle au suffrage universel direct Turquie, le 10 août.

Anaïs Brosseau