Dans un article signé Louise Rozès Moscovenko publié sur Euractiv France le 21 décembre 2020, l’article du secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune « L’Europe, par-delà le COVID-19 », publié dans le n° 3/2020 de Politique étrangère, a été cité.

« Alors que la présidence allemande du Conseil de l’UE prendra fin le 31 décembre, l’ambassadrice de la France en Allemagne, Anne-Marie Descôtes, est revenue sur ces six derniers mois lors d’une audition au Sénat jeudi (17 décembre).

« C’est une année exceptionnelle que nous vivons. D’abord du fait du contexte de la crise, mais elle est exceptionnelle aussi sur le plan des relations franco-allemandes, avec une intensité de travail et de coordination vraiment particulière », a expliqué l’ambassadrice de la France en Allemagne, Anne-Marie Descôtes, devant la commission des affaires européennes du Sénat jeudi (17 décembre).

Mi-mai, à l’orée de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron avait proposé conjointement un plan de relance de 500 milliards d’euros basé sur l’idée d’une dette mutualisée, une approche inédite outre-Rhin.

Berlin a toujours été frileuse à cette idée : on se souvient de la crise grecque et de l’ancien ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, intraitable quant à un quelconque assouplissement de la politique d’austérité face à un pays au bord du gouffre. […]

Des présupposés différents 

Le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune avait appelé de ses vœux la souveraineté, la puissance et l’autonomie d’une Europe forte, dans un texte publié en septembre dans une revue de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Des notions qui résonnent différemment Outre-Rhin.

« Il faut toujours se parler beaucoup dans le cadre des relations franco-allemandes, et constamment. Ne jamais oublier que certains mots comme « autonomie stratégique » peuvent avoir une connotation qui donne lieu à des malentendus », explique Mme. Descôtes.

« Le terme d’autonomie stratégique est dans l’esprit de la France perçu comme une autonomie globale, n’incluant pas seulement la Défense mais aussi l’intelligence artificielle, la santé, etc. une perception qui n’est pas présente en Allemagne. Pour beaucoup d’Allemands, cela renvoie tout de suite aux missiles intercontinentaux, donc ça fait très peur ». 

Le sujet restera d’actualité d’ici à la présidence française du Conseil début 2022, et la prise de conscience accrue de Berlin de l’importance de l’autonomie européenne, à la suite de la crise sanitaire et des problématiques d’accès aux médicaments ou aux masques notamment, semble être partie pour durer.

Les questions de souveraineté industrielle défendus par le tandem des ministres de l’Économie Peter Altmaier et Bruno Le Maire révèlent aussi ce changement de paradigme au niveau européen. […] »

Retrouvez l’intégralité de l’article d’Euractiv ici.

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