Marie-France Chatin, journaliste chez RFI, a reçu samedi 27 juin dans son émission radio « Géopolitique, Le débat », Igor Delanoë, chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute ainsi qu’à l’Institut des Études Européennes et Internationales de l’Université de Kadir Has à Istanbul, et Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut Français des Relations Internationales.
Au cours de cette émission, c’est le « renouveau de l’influence russe sur la scène moyen-orientale » qui est examiné et analysé. Les invités évoquent notamment « l’impact des printemps arabes sur la politique moyen-orientale de Moscou, soulignant en particulier les aspects sécuritaires et la nécessité pour la Russie de protéger son environnement proche des risques de contagion, face au développement de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak, notamment dans le Caucase, en Tchétchénie » .
C’est également pour la journaliste, l’occasion d’évoquer le dossier sur la Russie publié dans le numéro d’été (2/2015) de Politique étrangère : « La Russie, une puissance faible ? ».
Comme une masse liquide injectée dans le grand Proche Orient, les territoires conquis par le groupe État islamique fluctuent sur les cartes du renseignement international. Ce que ces cartes ne montrent pas c’est l’assise économique et financière qui explique la fulgurante montée en puissance de Daech et sa force de frappe. L’organisation pèserait environ 2 milliards de dollars. Dans le numéro d’été de Politique étrangère, la revue de
La thèse : La Russie est-elle capable d’avoir une « grande stratégie » ? Certes, écrit Thomas Gomart dans « Politique étrangère », le conflit ukrainien a révélé la capacité et le savoir-faire de Moscou en matière politico-diplomatique. Et la Russie reste l’une des rares puissances à pouvoir le faire. Pourtant, affirme le directeur de l’Institut français des relations internationales, cette puissance a une limite. Elle est capable en Ukraine de mener une « guerre limitée », mais cette guerre apparaît comme « anachronique » comparée à ce que devrait faire la Russie pour s’adapter à la mondialisation. D’une certaine façon, Vladimir Poutine a renoué avec la stratégie de la « puissance pauvre » : jouer le prestige à l’international contre la modernisation intérieure.
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