Catégorie : Revue des livres Page 99 of 277

Les comptes rendus de lecture publiés dans PE

Quagmire in Civil War

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Morgan Paglia, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jonah Schulhofer-Wohl
, Quagmire in Civil War (Cambridge University Press, 2020, 318 pages).

Assistant professor à l’université de Leyde aux Pays-Bas, Jonah Schulhofer-Wohl est l’auteur de plusieurs articles et rapports sur les guerres civiles. Dans cet ouvrage, tiré de sa thèse de doctorat soutenue à l’université de Yale, il déconstruit la notion de « bourbier ».

La première partie de ce livre se concentre sur la définition de cette notion. Pour l’auteur, les bourbiers résultent d’une dialectique stratégique entre des parties combattantes. Les protagonistes se trouvent enlisés dans le processus mortifère de la guerre civile, quand la poursuite des dynamiques d’escalade et de destruction apparaît moins coûteuse que le désengagement. La durée d’un conflit ne saurait donc définir à elle seule un bourbier.

Les hommes de Gorbatchev

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Marie-Pierre Rey propose une analyse de l’ouvrage de Sophie Momzikoff-Markoff
, Les hommes de Gorbatchev. Influences et réseaux (1956-1992) (Éditions de la Sorbonne, 2020, 358 pages).

Tiré d’une thèse soutenue en 2015 à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et structuré en huit chapitres chronologiques, cet ouvrage traite de la perestroïka gorbatchévienne et plus particulièrement de la « nouvelle pensée », c’est-à‑dire de l’ensemble des principes et pratiques qui dominèrent la politique extérieure du dernier secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS). Lancée à partir de 1986, cette nouvelle pensée contribua, en quelques années seulement, à l’émergence de relations internationales fondées sur un dialogue apaisé entre Est et Ouest, à la promotion de mesures de désarmement, et en fin de compte à la remise en cause de la guerre froide : autant d’éléments qui valurent à Mikhaïl Gorbatchev le Prix Nobel de la paix en 1990. C’est dire son importance.

Le Japon dans le monde

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Jean-François Heimburger propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Guibourg Delamotte
, Le Japon dans le monde (CNRS Éditions, 2019, 256 pages).


Dirigé par Guibourg Delamotte, maître de conférences au département d’études japonaises à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), cet ouvrage collectif vise à analyser le rayonnement du Japon dans le monde et à en dégager les limites.

Exit from Hegemony: The Unraveling of the American Global Order

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Martin Quencez propose une analyse de l’ouvrage de Alexander Cooley et Daniel Nexon, Exit from Hegemony: The Unraveling of the American Global Order (Oxford University Press, 2020, 256 pages).

La présidence de Donald Trump a vu se multiplier les ouvrages et articles traitant du déclin des États-Unis sur la scène internationale. Comme le rappellent les auteurs, l’idée n’est pas nouvelle : depuis 1945, elle est même régulièrement mise à jour lors de périodes de troubles politiques, économiques et stratégiques, et ces prédictions se sont révélées peu probantes. Pourtant, cet ouvrage offre une réflexion originale sur la fin de l’hégémonie américaine et sur les différents facteurs internes et externes qui l’expliquent. Écrite avant la crise du COVID-19, l’analyse des deux auteurs se veut ancrée dans l’actualité : si Donald Trump n’est qu’un symptôme de la crise actuelle, sa présidence permet largement d’expliquer pourquoi – cette fois-ci – l’incapacité des États-Unis à garder leur rôle d’hegemon est bien réelle.

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