Catégorie : Sélection d’archives Page 26 of 41

Les articles rédigés par de grands noms au cours des 75 ans d’existence de PE

L’avenir des relations entre les nations de l’Europe occidentale

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, nous vous proposons de lire « l’archive de la semaine ». En cette semaine de commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, découvrez un article publié peu après la victoire du 8 mai 1945.

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« L’avenir des relations entre les nations de l’Europe occidentale » est tiré d’un exposé qui a été énoncé par Barbara Ward , journaliste britannique, au Centre d’Études de Politique étrangère le 6 juillet 1945, et qui fut publié en août 1945 dans le numéro 1/1945 de Politique étrangère.

Nécessité d’une entente

L’expérience de ces quatre années prouve la nécessité d’un rapprochement entre les nations de l’Europe occidentale pour des raisons stratégiques et économiques. Il ne s’agit que de trouver les méthodes.

Pour pouvoir se défendre efficacement, les nations occidentales doivent adopter un plan commun ; il ne faut pas répéter, une fois encore, les erreurs stratégiques de 1940, dont l’exemple le plus tragique fut celui de la Hollande et de la Belgique qui nous ont appelés à leur secours le jour même où l’ennemi se trouvait à la frontière. Dans la guerre moderne, si on attend jusqu’à la dernière minute pour organiser la défense, on n’organise rien du tout. Pour nous, Anglais, depuis que de nouveaux engins de guerre franchissent la Manche, il est d’un grand intérêt de nous mettre d’accord avec nos voisins et d’élaborer avec eux une mise au point définitive des plans de défense nationale.

Ce qui a particulièrement retenu l’attention de mon journal, The Economist, ce sont les énormes avantages économiques d’une pareille entente.

Le style canadien et la politique étrangère

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Le style canadien et la politique étrangère » a été écrit par Louis Balthazar, politologue québécois et professeur au département de science politique à l’université de Laval, et publié dans le numéro 2/1973 de Politique étrangère.

Parmi les facteurs qui conditionnent la politique étrangère d’un État, on s’accorde généralement pour inclure ce qu’on a appelé le style national. Stanley Hoffmann a déjà démontré la validité de l’analyse stylistique dans son ouvrage Gulliver empêtré. Sans reprendre cette démonstration, on peut émettre tout simplement l’hypothèse de base qu’il existe au niveau des collectivités un certain style ou une façon de percevoir le monde et de réagir à l’endroit du système international. Ce style peut évoluer et même subir des mutations profondes mais, comme il s’enracine dans des expériences historiques traumatisantes, il tend habituellement à persister pour plusieurs générations. La politique étrangère d’un État ne peut qu’être considérablement affectée par les composantes de ce style.

Problème kurde

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Problème kurde » a été écrit par le diplomate russe Basile Nikitine, et publié dans le numéro 3/1946 de Politique étrangère.

Comme au lendemain de l’autre guerre, on parle à nouveau des Kurdes. Le problème se pose à l’ordre du jour international, et il n’est pas sans intérêt d’en résumer brièvement les données. Il me semble que, jusqu’ici, en cherchant surtout à y découvrir des influences étrangères, on ne l’a pas situé sur son véritable terrain.

En effet, les aspirations d’indépendance kurdes plongent leurs racines profondes dans les origines et la structure sociale de ce peuple et sont le résultat d’une longue évolution historique.

La fin de la géopolitique ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « La fin de la géopolitique ? Réflexions géographiques sur la grammaire des puissances » a été écrit par Michel Foucher, professeur à l’université Lumière Lyon II et au Collège d’Europe de Varsovie, et directeur de l’Observatoire européen de géopolitique, et publié dans le numéro 1/1997 de Politique étrangère.

La grammaire des puissances au seuil du XXIe siècle mérite un profond renouvellement. La production des règles d’un langage véritablement international — qui serait fondé sur une morphologie originale et une syntaxe novatrice — a commencé sur des bases théoriques assez restreintes, exprimées par quelques mots-clefs tels que « globalisation », « démocratie de marché » (sic), « nouvel ordre économique mondial », « superpuissance unique ». Répétés à l’envi, ces mots s’apparentent parfois à une nouvelle langue de bois ou, pour le dire plus doctement, risquent de devenir des concepts-obstacles à la compréhension des mutations politiques du monde actuel.

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