Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2022 de Politique étrangère (n° 4/2022). Constantin Lagraulet, collaborateur au Centre Asie de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Valérie Niquet, Taïwan face à la Chine (Tallandier, 2022, 240 pages).
Valérie Niquet ouvre sur une fresque historique, rappelant les origines austronésiennes du peuplement de Taïwan, les influences découlant des périodes de colonisation hollandaise et japonaise, l’importance croissante de la diaspora chinoise, jusqu’à l’exil du camp nationaliste. Cette démarche historique est nécessaire à toute analyse de la situation actuelle dans le détroit de Taïwan, car elle permet de comprendre la composition de la société taïwanaise, les relations entre les deux rives et la trajectoire politique de Taïwan sur le temps long.
“Our objective was clear. The cause was just.” These were the words chosen by President Joe Biden on April 14, 2021, to describe the war unleashed twenty years earlier by one of his predecessors, George W. Bush, in the aftermath of the 9/11 attacks. Yet, despite the clarity of the objective and the justice of the cause, the newly inaugurated president was here to announce a galling withdrawal, one that looked suspiciously like defeat: “I’m now the fourth United States President to preside over American troop presence in Afghanistan […]. I will not pass this responsibility on to a fifth. […] It’s time to end America’s longest war.”
In the months that followed, the effective withdrawal of US armed forces, scheduled to conclude on the poignantly symbolic date of September 11, 2021, would set in motion the collapse of the Afghan government, carried by Washington and the international community for two long decades, as a Taliban tidal wave swept the country—the same Taliban that had supposedly been roundly defeated by the end of 2001 in Operation Enduring Freedom. Between the eve of Joe Biden’s address on April 14 and mid-July, the number of Afghan districts under Taliban control grew from 77 to 222, encompassing almost 60 percent of the country’s territory. The insurrection had a similarly decisive influence in 112 other districts, leaving a mere 73 in the hands of a prostrate government that now only controlled the major cities.
Beyond the Afghan theater, it is in fact the entire “global war on terror,” first declared in 2001, that now seems to stand at a critical juncture…
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2022 de Politique étrangère (n° 4/2022). Hans Stark, ancien secrétaire général du Cerfa à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de John Lough, Germany’s Russia Problem: The Struggle for Balance in Europe (Manchester University Press, 2021, 296 pages).
L’ouvrage de John Lough a été publié peu avant le 24 février 2022 et l’annonce du « tournant historique » (Zeitenwende) qui s’accompagne d’une rupture radicale avec la politique allemande du « changement par l’interdépendance commerciale » (Wandel durch Handel) poursuivie par Berlin depuis des décennies. Le livre garde néanmoins tout son intérêt, annonçant quasiment les événements de 2022. Britannique, chercheur à Chatham House après avoir travaillé à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, John Lough est germanophone et russophone, ce qui lui a permis d’exploiter des sources dans ces deux langues. Il propose au lecteur une analyse froide et objective des relations germano-russes.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.