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Instabilité politique et perspectives de démocratie en Afrique

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L’article « Instabilité politique et perspectives de démocratie en Afrique », écrit par Peter Anyang’ Nyong’o, à l’époque chef de programme à l’Académie africaine des sciences à Nairobi, a été publié dans le n° 3/1988 de Politique étrangère.

Il ne fait aucun doute que l’on assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt pour l’étude de la démocratie et des perspectives de démocratisation en Afrique. Cette fois, l’initiative n’en revient pas à des universitaires expatriés cherchant là de nouveaux terrains d’essai pour leurs recherches, mais à des spécialistes africains qui essayent, chez eux, d’apporter des solutions à la crise actuelle.

La démocratie, peut-on lire dans une étude déjà parue, est importante en soi pour le développement de l’Afrique. Si les États africains n’ont pas réussi à tracer des voies de développement (ou d’industrialisation) viables, c’est avant tout en raison de l’absence de toute responsabilité politique, et donc de démocratie. Depuis l’indépendance, le rôle du citoyen dans les affaires publiques a été systématiquement réduit. L’arène politique s’est rétrécie, la démobilisation politique est devenue la norme plutôt que l’exception dans le comportement des régimes, et la manipulation des structures sociales pour justifier et maintenir la répression politique a constitué la préoccupation majeure de la plupart des gouvernements. Tout ceci est venu renforcer une caractéristique notoire que partagent presque tous les gouvernements africains : le mauvais emploi des ressources publiques et leur utilisation à des fins privées, toute possibilité de voir s’épanouir un processus viable de développement autochtone étant écartée ou délibérément étouffée. C’est ainsi qu’est apparue une corrélation bien nette entre l’absence de démocratie dans les régimes politiques africains et la détérioration des conditions socio-économiques.

L’Afrique des possibles

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Clélie Nallet, chercheur au Programme Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage Pierre Jacquemot, L’Afrique des possibles. Les défis de l’émergence
(Karthala, 2016, 336 pages).

L’« émergence » africaine est devenue un thème routinier des cabinets de conseil en investissement, de la littérature économique en général, et de la communication d’un nombre croissant d’États africains. Les dynamiques socio-économiques et politiques que recouvre le récit de l’émergence du continent sont néanmoins complexes. L’ouvrage de Pierre Jacquemot en offre un panorama complet et nuancé.

Forces armées africaines

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Laurent Touchard, Forces armées africaines, 2016-2017 (auto-édition, 2017, 600 pages).

Laurent Touchard, chercheur indépendant sur les questions militaires, a notamment été consultant défense pour Jeune Afrique. Son ouvrage sur les forces armées africaines vient combler un vide. En effet, en 600 pages, il décrit de façon complète les principaux enjeux géopolitiques et sécuritaires de 55 pays. Il analyse le fonctionnement opérationnel des armées, détaille certaines opérations et va même jusqu’à parler du comportement au feu de certaines unités.

Des capitalismes non alignés

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Joël Ruet, Des capitalismes non alignés. Les pays émergents, ou la nouvelle relation industrielle du monde (Éditions Raison d’agir, 2016, 224 pages).

Des capitalismes non alignés

Afin de mieux rejeter en bloc les idées périmées qui font de la Chine l’« atelier du monde » et de l’Inde le « bureau du monde », l’auteur avance plusieurs thèses séduisantes. La principale est que l’émergence accélère la globalisation. Les États émergents ont appris à innover non pas en proposant simplement de meilleurs produits mais en engageant des processus d’« hybridation créative » par lesquels la conception, la production et la distribution sont repensées dans le cadre de la globalisation. Du coup, les flux d’investissements, les exportations et les importations sont de plus en plus complexes et segmentés. Dans le même temps, le Nord et le Sud ont perdu de leur homogénéité économique.

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