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The Choppers Boys. Helicopter Warfare in Africa

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Rémy Hémez, chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Al J. Venter, The Chopper Boys. Helicopter Warfare in Africa (Hélion & Company, 2016, 296 pages).

Chopper Boys

The Chopper Boys. Helicopter Warfare in Africa est une réédition revue et augmentée d’un ouvrage paru en 1994. Le journaliste sud-africain Al J. Venter est un bon connaisseur des guerres africaines : il a commencé sa carrière de correspondant de guerre au Nigeria en 1965 et a couvert ensuite de nombreux conflits : Rhodésie, Soudan, Sierra Leone, etc.

La couverture de ce volume représentant des hélicoptères Tigre et un Gazelle attire immédiatement l’œil du lecteur français. Ce dernier est cependant rapidement déçu puisque la légende de cette photographie indique que ces appareils appartiennent à l’armée de l’Air : or ils sont de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). C’est là un détail pour beaucoup, pourtant symptomatique des imperfections qui viennent émailler les contributions sur l’action des hélicoptères français en Afrique.

Afrique : l’intégration régionale face à la mondialisation

Découvrez cette semaine un autre texte marquant de la revue Politique étrangère, écrit par Abdou Diouf « Afrique : l’intégration régionale face à la mondialisation », publié dans le numéro d’hiver 2006 (n°4/2006).

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Abdou Diouf a commencé sa carrière politique au Sénégal. Il a été directeur de cabinet de Léopold Sédar Senghor puis Secrétaire général de la Présidence de la République. En 1970, il est nommé Premier ministre. En 1981, il est élu président de la République, fonction qu’il occupe jusqu’en 2000. De 2003 à 2014, il est secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

« Bon gré mal gré, l’Afrique doit aujourd’hui vivre, comme l’ensemble de notre planète, à l’heure de ce que l’on appelle la mondialisation. Mais, contrairement à d’autres régions du Sud, elle demeure mal outillée pour, à la fois, affronter ses contraintes et profiter de ses opportunités. Une des raisons de cette fragilité réside dans son extrême fragmentation, dans sa « balkanisation » comme on l’a souvent dit. À l’heure où les autres régions du monde s’organisent en espaces intégrés – économiques, géopolitiques ou culturels –, elle semble échapper à cette tendance, même si elle tente désormais de l’infléchir.

Afrotopia

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Felwine Sarr, Afrotopia  (Éditions Philippe Rey, 2016, 160  pages).

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Le texte de cet économiste et enseignant sénégalais est une réflexion sur l’avenir de l’Afrique et la nécessité pour le continent de trouver sa propre voie vers la modernité, sans s’enfermer dans des modèles exogènes (celui des colons hier, celui des institutions internationales et des agences d’aide aujourd’hui), conduisant irrémédiablement à une impasse. Pour ce faire, la première étape est de ne plus se laisser définir par d’autres mais de se définir soi-même.

Ainsi, l’Afrique doit-elle fixer ses propres objectifs, puiser dans ses potentialités, renouer avec son passé précolonial sans toutefois l’idéaliser, ni s’extraire de la mondialisation par un afrocentrisme clos sur lui-même. Il faut enfin fonder une utopie : « L’Afrotopos est ce lieu autre de l’Afrique dont il faut hâter la venue, car réalisant ses potentialités heureuses. »

Le Mali contemporain

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016). Alain Antil, responsable du Programme Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Joseph Brunet-Jailly, Jacques Charmes et Doulaye Konaté, Le Mali contemporain (Éditions Tombouctou/IRD, 2014, 668 pages).

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Cette somme collective constitue une radioscopie sans concession d’un pays fragile soumis à des transformations multiples et rapides. Les auteurs pointent la faillite d’un État inefficace, corrompu, qui ne semble pas au service des populations du pays, représentant un coût économique trop important et en franc décalage avec le niveau de richesse du pays : « Faut-il rappeler que le nombre des agents de l’État (fonctionnaires et conventionnaires) a été multiplié par 5 entre 1961 et 1987 et que, au milieu des années 1980, le salaire moyen des fonctionnaires maliens représentait 10 fois le produit national brut par tête du pays ? Faut-il se rappeler que les fonctionnaires maliens se plaignaient déjà, alors, du niveau de leurs rémunérations alors qu’à la même époque, le salaire moyen des fonctionnaires de l’administration centrale dans les pays d’Asie à faible revenu (Bangladesh, Pakistan, Laos, Sri-Lanka), pays comparables au Mali en termes de produit par tête, était environ de deux fois ce dernier ? »

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