Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2021 de Politique étrangère (n° 3/2021). Matthieu Tardis, chercheur au Centre Migrations et Citoyennetés de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Karen Akoka, L’asile et l’exil. Une histoire de la distinction réfugiés/migrants (La Découverte, 2020, 360 pages).

Karen Akoka aborde sans détour l’histoire de la distinction réfugiés/migrants ou, plus précisément, celle de l’évolution de la notion de réfugié des années 1950 à nos jours. Sans aucun doute, son ouvrage fera partie de ceux qui rebattent les cartes du débat. Il pourrait même le clore, en tout cas auprès de ceux qui l’abordent sans posture. D’abord, parce qu’il est d’une extrême précision, qu’il s’appuie sur des sources variées, et réfute nombre d’idées reçues. Ainsi, il contredit autant ceux qui considèrent les réfugiés « d’avant » comme plus « authentiques » que ceux d’aujourd’hui, ceux qui regrettent le temps où les institutions de l’asile étaient plus ouvertes et indépendantes que ceux qui s’interrogent sur l’adaptation de la Convention relative au statut des réfugiés – qui fête son 70e anniversaire en 2021 – aux enjeux actuels.
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