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« La Turquie, incontournable et difficile partenaire de l’Europe »

Dans l’édition des Échos du 30 mars, Jacques-Hubert Rodier analyse la position diplomatique de la Turquie. Il cite l’article d’Aurélien Denizeau , « La Turquie entre stabilité et fragilité », paru dans le n°1/2016 de Politique étrangère.

Les echosDans un paradoxe de l’Histoire, l’Union européenne et la Turquie ont dû se rapprocher pour faire face à la crise des réfugiés syriens. Un rapprochement qui semblait improbable il y a peu, tant les deux entités semblaient s’éloigner l’une de l’autre. Il intervient au moment où le président Recep Tayyip Erdogan glisse de plus en plus vers l’instauration d’un régime autoritaire marqué à la fois par une répression accrue contre les journalistes, les universitaires et l’instauration lente de la charia. Mais la guerre civile en Syrie et l’exode massif de Syriens fuyant à la fois les bombardements du régime de Bachar Al Assad et les exactions de l’État islamique sont en train de rebattre les cartes géopolitiques. Après avoir boudé la Turquie, l’Europe a finalement accepté d’ouvrir un nouveau chapitre des négociations d’adhésion qui font du surplace depuis 2005. De plus, Bruxelles a accepté d’examiner l’une des demandes d’Ankara : la suppression des visas pour les ressortissants turcs circulant dans l’espace Schengen. Deux promesses qui semblent faire partie d’un jeu de dupes.

La Russie : puissance faible ou forte ?

Dimanche 18 octobre 2015, le précédent numéro de Politique étrangère (2/2015) sur la Russie était à l’honneur dans l’émission « Carrefour de l’Europe » présentée sur RFI par Daniel Desesquelle.

Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie/NEI à l’Ifri et coordinatrice du dossier « La Russie, une puissance faible ? » présenté dans le numéro d’été 2015, était l’une des invités de l’émission.

« En Syrie, le régime de Bachar el-Assad regagne du terrain grâce aux frappes russes. En Ukraine, le jeu trouble de Moscou empêche toute stabilisation du pays. Que cherche vraiment Vladimir Poutine, dont les ressources s’estompent avec la baisse des prix du pétrole. Le président russe a-t-il les moyens de son ambition : remettre durablement son pays sur le devant de la scène mondiale ? La Russie est-elle une puissance forte ou faible ?  »

Pour réécouter l’émission, cliquez ici.

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De gauche à droite : Olga Kokorina, Tatiana Kastoueva-Jean, Daniel Desesquelle, Isabelle Facon. Crédits photographiques : © 2015 Copyright RFI – Tous droits réservés.

Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2015).  Denis Bauchard propose une analyse croisée de : Georges Malbrunot et Christian Chesnot, Les Chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne (Robert Laffont, 2014, 390 pages) et de Frédéric Pichon, Syrie. Pourquoi l’occident s’est trompé (Éditions du Rocher, 2014, 132 pages).

Ces deux ouvrages viennent à leur heure. Alors que se développent les interrogations sur la pertinence des choix des États-Unis et de l’Europe à l’égard du régime de Bachar Al-Assad, ils permettent de mieux comprendre les raisons pour lesquelles la politique menée en particulier par la France se trouve dans une impasse.

Le premier ouvrage, très documenté, s’attache à analyser, pour la période qui s’étend de 1981 à aujourd’hui, l’évolution des relations bilatérales entre Paris et Damas. Ce qui frappe, à sa lecture, est le caractère dense, difficile et heurté de ces relations, qui sont passées par des hauts et des bas, souvent de façon brutale.

La Syrie de Bashar al-Asad. Anatomie d’un régime autoritaire

Cette recension est issue de Politique étrangère 3/2013. Jean-Loup Samaan propose une analyse de l’ouvrage de Souhaïl Belhadj, La Syrie de Bashar al-Asad. Anatomie d’un régime autoritaire (Paris, Belin, 2013, 464 pages).

6467_couv_syrie.inddAlors que l’endurance du régime de Bashar el-Asad défie les pronostics des médias, ce livre replace le conflit en cours dans son contexte historique et sociologique. Pour ce faire, Souhaïl Belhadj offre au lecteur un examen approfondi du « système Asad » qui permet de dépasser quelques-uns des clichés les plus répandus sur le régime syrien. Alors que celui-ci est souvent réduit à une dictature alaouite, S. Belhadj explique plus précisément « [qu’] en Syrie comme ailleurs, une direction politique qui veut durer ne saurait s’assurer du seul soutien d’un groupe social minoritaire […] le leadership ba’athiste syrien est avant tout l’agent d’un partage communautaire du pouvoir (alaouite-sunnite) et

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