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Les leçons de la crise syrienne

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2024 de Politique étrangère (n° 3/2024). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Fabrice Balanche, Les leçons de la crise syrienne (Odile Jacob, 2024, 352 pages).

Fabrice Balanche, universitaire spécialiste du Moyen-Orient, propose une synthèse lucide et documentée de la tragédie syrienne depuis 2011, confirmant l’ampleur du désastre d’un pays qui s’est vidé de plus de 8 millions d’habitants, a connu des destructions massives ainsi qu’une véritable partition, sous un gouvernement exsangue qui ne contrôle au mieux que les deux tiers du territoire. Le pays, déjà « en état de faillite à la veille de la révolte » de 2011, est désormais totalement sinistré.

Destroying a Nation: The Civil War in Syria

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Thomas Pierret propose une analyse de l’ouvrage de Nikolaos van Dam, Destroying a Nation: The Civil War in Syria
(I. B. Tauris, 2017, 336 pages).

Destroying a Nation se situe à mi-chemin entre introduction accessible à la crise syrienne et essai critique des politiques occidentales vis-à-vis du conflit. La première partie du livre, qui propose un arrière-plan historique faisant une large part à la question confessionnelle, est la plus convaincante. En comparaison, le traitement du conflit actuel dans les deuxième et troisième parties laisse une impression plus mitigée. Certes, van Dam ne prétend pas offrir un récit exhaustif et définitif, mais on aurait souhaité plus de rigueur à plusieurs égards.

Généraux, gangsters et jihadistes

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Denis Bauchard, conseiller au Moyen-Orient pour l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Pierre Filiu, Généraux, gangsters et jihadistes. Histoire de la contre-révolution arabe (La Découverte, 2018, 320 pages).

Récusant le mot « printemps », Jean-Pierre Filiu veut montrer ici comment les « révolutions arabes » initiées par une nouvelle génération qui contestait le nizam, c’est-à-dire tout à la fois des régimes et des systèmes despotiques, ont suscité des réactions violentes des « mamelouks », et comment ceux-ci ont mis fin, au moins provisoirement, à la vague démocratique, sauf en Tunisie.

Syrie : analyse croisée

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Jean-Pierre Filiu, Le Miroir de Damas. Syrie, notre histoire (La Découverte, 2017, 240 pages) et de Frédéric Pichon, Syrie : une guerre pour rien (Éditions du Cerf, 2017, 192 pages), et de l’étude de Michel Duclos, Syrie : en finir avec une guerre sans fin (Institut Montaigne, 2017).

La tragédie syrienne, qui entame sa huitième année, continue de nourrir un débat interne parfois vif. À ceux qui apportent leur soutien aux « rebelles » et réclament le départ de Bachar Al-Assad, qualifié de criminel de guerre, s’opposent ceux qui estiment que les pays occidentaux, par impuissance ou naïveté, ont contribué à répandre le chaos dans un Moyen-Orient dont la stabilité avait déjà été affectée par l’intervention américaine de 2003 en Irak.

Ces deux livres, Le Miroir de Damas et Syrie : une guerre pour rien, écrits par deux auteurs qui connaissent bien ce pays pour y avoir vécu, participent à ce débat et proposent deux lectures diamétralement opposées de la situation, de ses déterminants profonds, comme du jeu des acteurs de ce drame. Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable de cette « guerre pour rien » ? Autant de questions auxquelles Jean-Pierre Filiu et Frédéric Pichon essaient de répondre à partir d’approches totalement divergentes.

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