Dans un article publié le 5 janvier 2024 dans Libération, la journaliste Isabelle Hanne analyse la démarche nouvelle de la Bolivie qui cherche à s’ouvrir à l’étranger afin de tirer profit de son potentiel énergétique, notamment l’exploitation de son lithium. Elle cite à ce titre l’article « Géoéconomie du lithium », écrit par Vincent Bos et Marie Forget et publié dans le n° 4/2023 de Politique étrangère.
Malgré ses immenses ressources, le pays enclavé doit se tourner vers l’étranger, en particulier vers la Chine et la Russie, pour tenter de transformer son potentiel en production à grande échelle.
Avec le Chili et l’Argentine, la Bolivie constitue l’un des sommets du « triangle du lithium ». La saumure de leurs déserts de sel, sur le plateau des Andes centrales, concentre plus de la moitié des réserves mondiales de ce métal, essentiel à la transition énergétique pour ses propriétés de stockage de l’électricité. Alors que les besoins mondiaux en lithium pourraient être multipliés par 42 d’ici 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie, les richesses non exploitées de la Bolivie attisent l’intérêt d’entreprises étrangères pour ce petit pays enclavé, l’un des plus pauvres d’Amérique du Sud. « L’importance accrue [du lithium] est en train de redessiner les cartes de la géopolitique de l’énergie : l’Australie et l’Amérique latine acquièrent une centralité qu’elles n’avaient pas auparavant », écrivent les géographes Vincent Bos et Marie Forget, dans un article de Politique étrangère, la revue de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
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