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Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2021 de Politique étrangère (n° 3/2021). Isabelle Saint-Mézard, chercheuse associée au Centre Asie de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Shivshankar Menon, India and Asian Geopolitics: the Past, Present (Brookings Institution Press, 2021, 416 pages).

Diplomate de carrière, Shivshankar Menon a enchaîné les postes de premier plan : ambassadeur au Pakistan et en Chine, il a ensuite été Foreign Secretary (2006-2009) et Conseiller national à la sécurité pour le Premier ministre Manmohan Singh (2010-2014). Comme bon nombre de ses collègues une fois leur carrière achevée, il participe activement au débat public sur les affaires internationales et contribue, avec ce nouvel ouvrage, à l’important – et souvent éclairant – corpus produit par les diplomates indiens à la retraite.
Le 3 septembre dernier, Brice Pedroletti a publié dans Le Monde un article consacré aux ambitions croissantes de la Chine et au risque qu’elles représentent pour les pays d’Asie de l’Est. Il cite à cette occasion le dossier du numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2021), « L’Asie de l’Est face à la Chine ».

La montée en puissance de la Chine, son affirmation et l’ambition qu’elle projette dans le monde ont un impact immédiat, fracassant et irréversible sur les pays de la région qui l’entourent, et en particulier ces tigres et dragons de l’Asie de l’Est, enrichis par les décennies de délocalisation occidentale et pour la plupart protégés par le parapluie sécuritaire américain.
C’est l’immense mérite du numéro d’été de la revue trimestrielle de l’Institut français des relations internationales (Ifri), Politique étrangère, de s’intéresser de près à la manière dont le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), et enfin l’Australie ont subi, mais aussi négocié l’émergence du géant chinois, parce que, comme l’écrit Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Ifri, ils « concentrent à la fois le plus de tensions, politiques militaires, stratégiques et le plus d’intérêts, commerciaux, financiers, technologiques », tout en se retrouvant « pris entre les deux fronts de la rivalité sino-américaine ». Venue de Chine, la crise du Covid est un révélateur de tous ces tiraillements et a exacerbé une défiance croissante vis-à-vis de Pékin.
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