Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Joël Ruet, Des capitalismes non alignés. Les pays émergents, ou la nouvelle relation industrielle du monde (Éditions Raison d’agir, 2016, 224 pages).
Afin de mieux rejeter en bloc les idées périmées qui font de la Chine l’« atelier du monde » et de l’Inde le « bureau du monde », l’auteur avance plusieurs thèses séduisantes. La principale est que l’émergence accélère la globalisation. Les États émergents ont appris à innover non pas en proposant simplement de meilleurs produits mais en engageant des processus d’« hybridation créative » par lesquels la conception, la production et la distribution sont repensées dans le cadre de la globalisation. Du coup, les flux d’investissements, les exportations et les importations sont de plus en plus complexes et segmentés. Dans le même temps, le Nord et le Sud ont perdu de leur homogénéité économique.
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