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Histoire de l’Algérie contemporaine. De la régence d’Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles)

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2022 de Politique étrangère (n° 4/2022).
Jean-François Daguzan propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Vermeren, Histoire de l’Algérie contemporaine. De la régence d’Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles) (Nouveau Monde éditions, 2022, 400 pages).

Premier plan : couverture du livre "Histoire de l’Algérie contemporaine. De la régence d’Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles)" de Pierre Vermeren, illustrée par une photographie de quatre garçons aux cheveux bruns assis sur un trottoir, probablement à Alger.
Fond : Photographie par Zenad Nabil de Constantine (Algérie), ciel bleu, maisons et pont.

Un grand livre sur l’histoire de l’Algérie se faisait attendre en France. Certes, il y avait eu Benjamin Stora (1992 et 1994) mais, jusqu’en 2017, seule s’imposait la considérable A History of Algeria de James McDougall. En 2021, Emmanuel Alcaraz vint réouvrir une première brèche. Aujourd’hui, Pierre Vermeren, plus connu pour ses travaux sur le Maroc, relève le défi. Doué d’une plume puissante et déliée, l’auteur réussit une magnifique synthèse de quelques siècles d’une histoire agitée.

Afrotopia

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Felwine Sarr, Afrotopia  (Éditions Philippe Rey, 2016, 160  pages).

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Le texte de cet économiste et enseignant sénégalais est une réflexion sur l’avenir de l’Afrique et la nécessité pour le continent de trouver sa propre voie vers la modernité, sans s’enfermer dans des modèles exogènes (celui des colons hier, celui des institutions internationales et des agences d’aide aujourd’hui), conduisant irrémédiablement à une impasse. Pour ce faire, la première étape est de ne plus se laisser définir par d’autres mais de se définir soi-même.

Ainsi, l’Afrique doit-elle fixer ses propres objectifs, puiser dans ses potentialités, renouer avec son passé précolonial sans toutefois l’idéaliser, ni s’extraire de la mondialisation par un afrocentrisme clos sur lui-même. Il faut enfin fonder une utopie : « L’Afrotopos est ce lieu autre de l’Afrique dont il faut hâter la venue, car réalisant ses potentialités heureuses. »

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