Didier Houssin, président de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AÉRES), et auteur de l’article « La coopération sanitaire internationale abolie par Ebola ? » à paraître dans le numéro d’hiver 2014-2015 de Politique étrangère, a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.
La communauté internationale était-elle préparée à faire face à l’épidémie d’Ebola ?
Oui et non.
Oui, parce que beaucoup d’éléments ont été mis en place à l’échelle de la communauté internationale au fil des décennies. Pour n’en citer que quelques uns : l’Organisation des Nations unies dispose d’une agence spécialisée, l’Organisation mondiale de la santé, qui regroupe presque toute la communauté internationale et qui est à la fois un lieu de débat politique entre les États membres et une instance d’expertise technique et de régulation en matière de santé ; le règlement sanitaire international, dans sa version adoptée en 2005, vise justement à renforcer les capacités de prévention et de réponse de l’ensemble des États membres face au risque de diffusion internationale de maladies, en particulier infectieuses ; de nombreuses organisations non gouvernementales se sont donné pour mission d’intervenir sur la scène internationale, en vue d’apporter une aide en matière de santé face aux situations critiques que peuvent rencontrer en particulier des pays pauvres.
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