Étiquette : cyber Page 1 of 2

Espionner, mentir, détruire

La recension de ces trois ouvrages a été publiée dans le numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024). Julien Nocetti, chercheur associé à l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de : Martin Untersinger, Espionner, mentir, détruire. Comment le cyberespace est devenu un champ de bataille (Grasset, 2024 ; lauréat du prix Albert-Londres 2024) ; Arnaud Coustillière et Aude Leroy, Soldat de la cyberguerre (Tallandier, 2024) ; Lennart Maschmeyer, Subversion: From Covert Operations to Cyber Conflict (Oxford University Press, 2024).

Face à ce qu’il est convenu d’appeler une « brutalisation » numérique des relations internationales, tant sont omniprésentes les cyberattaques, ces trois ouvrages entendent apporter nuance et pédagogie. Sous des regards croisés – un journaliste d’investigation, un ancien officier général de la Marine nationale et un universitaire –, l’enjeu cyber revêt ici une dimension concrète et dépassionnée, au sens où il est ramené au répertoire d’action des États sur la scène internationale. L’affaire n’est pas mineure, si l’on songe à la récurrence des débats (tant publics que stratégiques) depuis près d’une génération sur la survenue d’un « Pearl Harbor cyber ».

Surrogate Warfare. The Transformation of War in the Twenty-First Century

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Guillaume Lasconjarias propose une analyse de l’ouvrage de Andreas Krieg et Jean-Marc Rickli, Surrogate Warfare. The Transformation of War in the Twenty-First Century (Georgetown University Press, 2019, 248 pages).

Les ouvrages sur la transformation de la guerre ressemblent souvent à un exercice de style visant à infirmer ou confirmer les vues de Clausewitz sur les relations entre un gouvernement, un peuple et une armée. Le livre d’Andreas Krieg et de Jean-Marc Rickli ne constitue pas une exception, les auteurs proposant un nouveau concept, une « nouvelle trinité », dans une démonstration avec laquelle on pourra ne pas être d’accord, mais qui s’appuie sur une réflexion nourrie, claire et agréable à lire.

Cyber. La guerre permanente

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc Hecker,  rédacteur en chef de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Louis Gergorin et Léo Isaac-Dognin, Cyber. La guerre permanente (Éditions du Cerf, 2018, 322 pages).

La thèse défendue par Jean-Louis Gergorin – ancien vice-président d’EADS – et Léo Isaac-Dognin – consultant en transformation numérique – s’exprime clairement dans le titre de l’ouvrage : le cyberespace est le théâtre d’une guerre permanente. Les auteurs prennent ainsi le contre-pied du titre d’un ouvrage de Thomas Rid publié en 2013 : Cyber War Will Not Take Place. Comme Thomas Rid, ils étudient plus spécifiquement trois composantes de la guerre : l’espionnage, le sabotage et la subversion. Mais ils ne définissent pas la cyberguerre de la même manière.

Le cyber, nouvel espace géopolitique

Le 27 octobre dernier, l’émission « Le Dessous des Cartes » diffusée sur Arte a choisi de se focaliser sur les enjeux géopolitiques du cyber, et a cité à cette occasion le dossier « Cybersécurité : extension du domaine de la lutte », publié dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018).

« Les cyberattaques menacent aujourd’hui indifféremment les individus, les entreprises ou les États. Les présidentielles américaine et française de 2016 et 2017 ont obligé les gouvernements à reconnaître le « cyber » comme un instrument nouveau qu’il faut savoir manier, parfois pour s’en défendre. État des lieux cartographique. »

Réécoutez l’émission sur Arte.

Lisez librement l’article de Julien Nocetti, « Géopolitique de la cyber-conflictualité » ici.

Page 1 of 2

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén