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Cyber War Will Not Take Place

Cette recension est issue de Politique étrangère 3/2013. Éric Hazane propose une analyse de l’ouvrage de Thomas Rid, Cyber War Will Not Take Place (Londres, Hurst, 2013, 256 pages).

00-RidClin d’œil au célèbre La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, le livre de Thomas Rid apporte une réflexion essentielle sur la menace d’une hypothétique cyberguerre. Précis et richement documenté, il explore les dimensions stratégiques, politiques, historiques, culturelles et techniques en vue de déterminer si une « guerre » a(ura) lieu dans le cyberespace. S’appuyant en détail sur ce qu’il considère comme les mythes fondateurs et ce qu’il nomme les Cassandre [1] de la « cyberguerre », son livre est découpé en huit chapitres comme autant de mythes à déconstruire.

La cyberguerre dans le Figaro

L’article de Michel Baud, « La cyberguerre n’aura pas lieu, mais il faut s’y préparer” (Politique étrangère 2/2012) est cité dans l’édition papier du Figaro du 3-4 novembre 2012.

À lire ici en pdf.

 

Les armées et Internet (VIDEOS)

Marc Hecker, rédacteur en chef adjoint de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, présente son article « Les armées doivent-elles craindre les réseaux sociaux ? » (corédigé avec Thomas Rid) paru dans Politique étrangère n°2/2012 (événement de présentation organisé à la librairie du Citoyen de la Documentation française le 28 juin 2012).


Les armées doivent-elles craindre les réseaux… par Ifri-podcast

Michel Baud, officier de l’armée de Terre et chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense de l’Ifri, présente son article « La cyberguerre n’aura pas lieu, mais il faut s’y préparer », paru dans le n° 2/2012 de Politique étrangère.


« La cyberguerre n’aura pas lieu, mais il faut… par Ifri-podcast

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La cyberguerre n’aura pas lieu, mais il faut s’y préparer

Cet article est issu de Politique étrangère 2/2012. Michel Baud, officier de l’armée de Terre, est chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri. Chef de bataillon, il est diplômé du Cours supérieur d’état-major et de la 18e promotion de l’École de guerre.

En octobre 2011, Thomas Rid, enseignant au King’s College de Londres, publie « Cyber War Will Not Take Place[1] », un article largement commenté dont la thèse centrale est qu’aucune cyberguerre ne s’est produite jusqu’à présent et qu’il est fort peu probable qu’il en aille différemment dans le futur. Pour lui, une cyberaction ne peut être que la continuation de modes d’action traditionnels à l’aide de moyens modernes. Il est vrai qu’aucune cyberguerre n’a encore fait de victimes – au sens où on l’entend dans la définition classique de la guerre[2].
Peut-on pour autant s’en désintéresser et laisser à d’autres le soin de préparer une guerre improbable ? Une forme de cyberguerre, au travers de cyberactions, d’attaques informatiques, existe pourtant. Tous les conflits récents ont vu l’utilisation de cyberarmes (Afghanistan, Géorgie, Libye, etc.). Le terme de cyberguerre renvoie donc à une réalité concrète, qu’il semble naturel d’aborder sous un angle militaire. En France, le sujet est largement débattu dans les armées. Fin 2011 a été inaugurée à Paris la chaire Castex de cyberstratégie de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), et un colloque s’est tenu sur le même thème[3]. À ces occasions, un point central de la réflexion sur le domaine a été posé : la cyberguerre n’a pas d’autonomie stratégique, elle ne peut exister par elle-même, elle n’est que l’interprétation de la guerre des hommes par les moyens du cyber[4]. D’un certain point de vue, l’affirmation de Thomas Rid est donc juste : la cyberguerre n’aura pas lieu ; mais la guerre traditionnelle, elle, est bien réelle et les cyberopérations peuvent être un de ses modes d’action. S’il n’est pas nécessaire de prévoir une cyberguerre autonome, une ligne d’opération cyber dans la planification stratégique permet aux états-majors militaires d’agir dans le cyberespace.
Il semble ainsi essentiel de définir les différents éléments du domaine cyber, pour pouvoir analyser l’évolution des menaces et les différentes réponses possibles.

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1. T. Rid, « Cyber War Will Not Take Place », Journal of Strategic Studies, vol. 35, n° 1, octobre 2011.
2. G. Bouthoul, « La guerre est une lutte armée et sanglante entre groupements organisés », Traité de sociologie. Les Guerres, éléments de polémologie, Paris, Payot, 1951, p. 35.
3. F. Géré, « De la cybersécurité à la cyberstratégie », 25 novembre 2011, École militaire, Paris. Colloque « Cyberstratégie : un nouveau domaine de la pensée stratégique », Alliance géostratégique et Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, 29 novembre 2011, École militaire, Paris.
4. Général Vincent Desportes.

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