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Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Alain Antil propose une analyse de l’ouvrage de Seidik Abba et Mahamadou Lawaly Dan Dano, Voyage au cœur de Boko Haram. Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne (L’Harmattan, 2019, 96 pages).

Depuis la mutation, en 2009, de la secte Boko Haram en une impitoyable machine de guerre, le conflit initialement confiné au territoire de la confédération nigériane, et plus précisément des États du Yobe, de l’Adamawa et du Borno, s’est étendu progressivement aux pays voisins, Cameroun, Tchad et Niger. Le conflit a déjà causé des dizaines de milliers de victimes, 27 000 selon les auteurs, plus de 40 000 selon d’autres sources, en grande majorité au Nigeria. Ces victimes ont été causées à la fois par le mouvement djihadiste (scindé depuis en deux entités^[1]) mais également par les forces armées nationales, et principalement l’armée nigériane et ses supplétifs (Civilian Joint Task Force).

Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons

de Politique Etrangère

On 20/03/2020

dans Revue des livres

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2020). Marc Hecker propose une analyse de l’ouvrage de Hugo Micheron, Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons (Gallimard, 2019, 416 pages).

Le Jihadisme français est tiré d’une thèse de doctorat réalisée sous la direction de Gilles Kepel à l’École normale supérieure. Son auteur, Hugo Micheron, a conduit un travail d’enquête considérable, notamment en milieu carcéral où il a pu échanger avec 80 djihadistes. Le livre est divisé en trois parties – quartiers, Syrie et prisons – qui correspondent aux principaux espaces de diffusion du djihadisme contemporain à la française.

To the Mountains: My Life in Jihad, From Algeria to Afghanistan

de Politique Etrangère

On 23/01/2020

dans Revue des livres

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019). Laurence Bindner propose une analyse de l’ouvrage d’Abdullah Anas, To the Mountains: My Life in Jihad, From Algeria to Afghanistan (Hurst, 2019, 344 pages).

L’autobiographie d’Abdullah Anas vise à définir et décrire ce que fut le djihad afghan et les hommes qui l’ont mené, ainsi qu’à expliquer comment le djihadisme contemporain, issu de la matrice afghane, s’en est éloigné idéologiquement et politiquement.

Prévenir la violence djihadiste

de Politique Etrangère

On 12/07/2019

dans Revue des livres

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Romain Sèze, Prévenir la violence djihadiste. Les paradoxes d’un modèle sécuritaire (Seuil, 2019, 228 pages).

Romain Sèze est sociologue à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), établissement public administratif placé sous l’autorité du Premier ministre qui entretient des liens étroits avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice. Compte tenu de ce positionnement, on pourrait s’attendre à ce que ce chercheur présente sous un jour positif les politiques publiques visant à prévenir la radicalisation et lutter contre le terrorisme. Or il se montre critique, évoquant « le caractère confus, parfois contradictoire et souvent déroutant de cet ensemble d’actions regroupées sous l’expression de “lutte contre la radicalisation” », vilipendant une « logique de bricolage » et pointant du doigt le risque de « faire objectivement le jeu de la propagande djihadiste ».