Étiquette : économie Page 24 of 37

Unfinished Business

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Tamim Bayoumi, Unfinished Business: The Unexplored Causes of the Financial Crisis and the Lessons Yet to be Learned (Yale University Press, 2017, 296 pages).

Tamim Bayoumi, directeur du département « stratégie » au Fonds monétaire international (FMI), se penche sur les racines de la crise financière de 2007-2008, et défend l’idée qu’un certain nombre de leçons n’en ont toujours pas été tirées.

Les causes ayant conduit à la débâcle des subprimes de 2007, puis à la faillite de Lehman Brothers en 2008, sont étudiées en détail. La titrisation (c’est-à-dire la transformation de créances bancaires en titres négociables sur les marchés) est considérée comme un facteur clé ayant amplifié la crise financière.

Why Latin American Nations Fail

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Sebastian Nieto-Parra propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Esteban Pérez Caldentey et Matias Vernengo, Why Latin American Nations Fails: Development Strategies in the Twenty-First Century (University of California Press, 2017, 240 pages).

En reprenant le titre de Daron Acemoglu et James Robinson (2012), Why Nations Fail, ce livre s’intéresse au rôle que jouent les institutions pour soutenir le développement en Amérique latine. Le point de départ de cet ouvrage est de montrer que les moteurs clés de la croissance économique vont au-delà du caractère néoclassique d’une fonction de production composée des facteurs travail, capital et du changement technologique. Dans ce contexte-là, les institutions sont souvent liées uniquement à la réduction des coûts de transaction. Ce livre insiste sur le fait que la spécialisation soutenue de la production des matières premières, depuis l’époque coloniale, a joué un rôle clé dans l’évolution des institutions. Pour accomplir avec succès un développement économique, il est donc nécessaire d’établir un nouveau cadre institutionnel qui soutienne un changement du modèle de production dans la région.

The Power of Economists within the State

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Juan Flores Zendejas propose une analyse de l’ouvrage de Johan Christensen, The Power of Economists within the State (Stanford University Press, 2017, 232 pages).

Les économistes occupent un rôle de plus en plus central dans la gestion des politiques économiques. Derrière ce constat, Johan Christensen montre que leur influence dans les structures gouvernementales n’a pas progressé au même rythme partout. Dans certains pays, la prise de pouvoir par les économistes s’est faite en quelques années, dans d’autres elle s’est étalée sur plusieurs décennies. Le livre montre également de manière détaillée le bouleversement vécu dans la conduite des politiques fiscales, menée auparavant par différents groupes professionnels, tels que les juristes ou généralistes. Après la prise de pouvoir des économistes, les politiques économiques se sont concentrées sur l’efficience du système fiscal aux dépens d’autres objectifs. Selon l’auteur, ces bouleversements sont liés à l’ascension de l’école néoclassique, depuis les années 1960 principal courant de pensée mondiale.

Les grands ensembles africains

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « Les grands ensembles africains. Aspects économiques et financiers de l’industrie saharienne » a été écrit par Jean-Michel de Lattre, et publié dans le numéro 5/1955 de Politique étrangère.

Plus que jamais l’avenir de l’ensemble africain français commande celui de la France. Largement, il commande aussi celui de l’Occident européen.

Le développement en Afrique des « grands ensembles industriels » est un des moyens de cet avenir. La France, si elle veut maintenir son autorité internationale et continuer à jouer son rôle de grande puissance mondiale, doit savoir s’adapter à l’évolution du monde moderne dans ses concepts comme dans ses techniques. Il serait vain et dangereux de croire que la création d’ensembles industriels est susceptible de remédier globalement au déséquilibre économique, social, fondamental de l’Union française. Le déséquilibre appelle d’autres solutions, d’autres réformes. Mais les ensembles industriels peuvent contribuer à établir des « points de force ».

Page 24 of 37

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén