Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage d’Abdulrazak Al Faris et Raimundo Soto, The Economy of Dubai (Oxford University Press, 2016, 368 pages).

Ce livre d’économistes travaillant majoritairement au Dubai Economic Council est une étude exhaustive de l’économie de Dubaï, l’une des sept entités constitutives des Émirats arabes unis.
Le premier chapitre rappelle comment, à partir des années 1980, la manne pétrolière a permis à Dubaï de diversifier son économie, en devenant une place financière régionale majeure et en créant des zones franches pour les sociétés étrangères, la plus célèbre et ancienne étant la Jebel Ali Free Zone. Sur la période 1980-2011, la croissance annuelle du PIB a été en moyenne de 6,5 %, taux cependant inférieur à celui de Singapour et de Hong Kong (deux territoires qui font figure de modèles), en partie à cause de la faible productivité de l’émirat et de sa vulnérabilité aux chocs externes.


La crise économique que les pays industrialisés traversent depuis 2007 continue de susciter de nombreuses réflexions. Dans son dernier ouvrage, James Galbraith estime que cette Grande Récession est d’une nature radicalement différente des crises précédentes. Selon lui, quatre facteurs semblent indiquer que l’Amérique entre dans une période de stagnation durable qui ne serait autre que l’état normal du capitalisme, comme le défendaient dès 1966 les deux économistes néomarxistes Paul Baran et Paul Sweezy, que Galbraith cite abondamment. D’abord, la hausse du prix de l’énergie et l’inévitable adaptation aux changements climatiques pèsent négativement sur les stratégies des entreprises et les habitudes de consommation.
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