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PE 1/2018 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (1/2018) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet aux États, qui, avec la mondialisation, voient leurs frontières et leurs souverainetés s’affaiblir. Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? C’est la réponse que tente d’apporter ce premier dossier de l’année 2018. Parallèlement, de nombreux articles viennent éclairer l’actualité, en particulier sur la crise en Catalogne, le devenir de l’Égypte du général Sissi ou encore  l’impasse dans laquelle semble être le Venezuela.

Les États seraient-ils désormais marginaux sur la scène du monde ? Le débat sur « la fin des États » a pu le laisser croire ; mais on assisterait plutôt à une prolifération des « désirs d’États », divers et contradictoires. Politique étrangère s’interroge sur le rôle et le destin de ces États, si différents selon leurs histoires et leurs environnements.

États à reconstruire (Syrie, Irak), chancelants mais résistants (Liban), contestés de l’intérieur (Royaume-Uni, Espagne), menacés de naufrage (Égypte, Venezuela), ou États forts (la Chine de Xi Jinping et ses stratégies de plus en plus visibles et globales) : tous forment, en réalité, la seule structure pérenne de la scène internationale.

En un temps où le multilatéralisme semble contesté, voire méprisé par le plus grand d’entre eux, les États-Unis, on doit s’interroger sur ce qui est commun à tous ces États, sur ce qui les différencie, pour imaginer ce que pourrait être leur société de demain.

Monde arabe : le grand chambardement

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Denis Bauchard, ancien ambassadeur et conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Yves Aubin de La Messuzière, Monde arabe : le grand chambardement (Plon, 2016, 216 pages).

Monde arabe chambardement

Le chaos du monde arabe et du Moyen-Orient interpelle. Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable d’une situation qui apparaît souvent hors contrôle ? Yves Aubin de La Messuzière, ancien directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères, et ancien ambassadeur notamment en Tunisie, aborde différentes questions sur les printemps arabes, la tragédie syrienne, le djihadisme, le jeu de l’Arabie Saoudite, l’affrontement entre sunnites et chiites, la question palestinienne, en ne cachant pas que ce « chambardement » risque de perdurer.

Sans refaire l’histoire des printemps arabes et de leur échec, il rappelle que des signes avant-coureurs, relevés par des chercheurs comme par des diplomates, étaient apparus dans plusieurs pays, dont la Tunisie, l’Égypte et la Syrie.

Atlas du Moyen-Orient. Aux racines de la violence

Cette recension est issue de Politique étrangère (2/2016). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Blanc et Jean-Paul Chagnollaud, Atlas du Moyen-Orient. Aux racines de la violence (Paris, Autrement, 2016, 96 pages).

Atlas du MOCet ouvrage, court mais dense, répond à un besoin évident. Au moment où le Moyen-Orient est devenu « l’épicentre des violences », cet atlas propose une grille de lecture des « raisons du malheur », de même qu’il aborde de façon thématique tous les grands dossiers du moment. Les co-auteurs, tous deux universitaires, connaisseurs reconnus de cette région, nous aident à comprendre à travers cartes, graphiques et documents, la complexité d’un Moyen-Orient où les idées simples sont insuffisantes pour décrypter les turbulences actuelles.

Cet atlas rappelle tout d’abord, dans une partie historique, comment cette violence « s’est largement dessinée il y a un siècle avec la dislocation de l’Empire ottoman », dont la responsabilité revient essentiellement à la Grande-Bretagne et à la France. Sur la base des accords Sykes-Picot et de la déclaration Balfour, un nouvel ordre a été imposé, provoquant contestations et frustrations. Une deuxième partie évoque les « dérives idéologiques et politiques » qui affectent cette région, et qui contribuent à expliquer les violences actuelles. Dans une troisième partie sont décrites ses ressources, où l’abondance dans le domaine des hydrocarbures côtoie la pénurie dans d’autres, en particulier pour l’eau. La dernière partie sur « les figures de la guerre » dresse un tableau sans concession des champs de bataille actuels, latents ou ouverts, de même que du rôle des différents acteurs régionaux ou extérieurs.

L’Islam, la liberté, la laïcité – Le Crime de la tribu des « il nous a été rapporté »

Cette recension est issue de Politique étrangère 3/2013. Clément Therme propose une analyse des ouvrages de Gamâl al-Banna – L’Islam, la liberté, la laïcité et Le Crime de la tribu des « il nous a été rapporté ». Ouvrages présentés et traduits par Dominique Avon et Amin Elias avec la collaboration d’Abdellatif Idrissi (Paris, L’Harmattan, 2013, 194 pages).

00-al-BannaGamâl al-Banna est un penseur musulman du XXe siècle dont les œuvres étaient, jusqu’à la publication de la traduction de ces deux textes en français, inconnues des lecteurs non arabophones. Avec l’aide d’Abdellatif Idrissi, les historiens Dominique Avon et Amin Elias ont traduit deux textes majeurs de Gamâl al-Banna mais ils ont aussi, dans un premier chapitre introductif, mis en perspective l’itinéraire du jeune frère d’Hassan al-Banna à la fois dans le contexte des débats théologiques internes à l’islam, de sa vie familiale (en relation avec son grand frère mais aussi de ses petits neveux Tariq et Hani Ramadan) et de l’histoire contemporaine de l’Égypte.

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