Étiquette : élections Page 3 of 5

Vers un retour de l’autoritarisme en Afrique ?

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article, « Vers un retour de l’autoritarisme en Afrique ? », écrit par Victor Magnani, chargé de projets au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, et Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri. Il vient de paraître dans notre nouveau numéro de Politique étrangère (n° 2/2019), « La démocratie en Afrique : tours et détours ».

À la suite de la chute du bloc soviétique naissait l’illusion d’une fin de l’histoire, qui devait consacrer le triomphe de la démocratie libérale dans le monde. Elle reposait sur des faux-semblants auxquels contribuait l’Afrique. Au tournant des années 1980 et 1990, la conjonction de facteurs internationaux et nationaux conduisait de nombreux pays africains francophones à organiser des Conférences nationales, préalables à l’ouverture du jeu démocratique. En 1991, le Bénin et la Zambie sont sortis d’une longue période de dictature en organisant leurs premières élections multipartites, qui consacrèrent la victoire de l’opposition. L’Afrique du Sud s’est, elle, libérée du joug de l’apartheid à la faveur d’une transition négociée qui aboutit à l’élection de Nelson Mandela. Mais en Afrique comme ailleurs, la victoire idéologique de la démocratie et du libéralisme n’a pas eu lieu. L’histoire de la démocratie y a connu succès, résistances, avancées et involutions.

How to Rig an Election/Political Influence Operations

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Jérôme Marchand propose une analyse croisée des ouvrages de Nic Cheeseman et Brian Klaas, How to Rig an Election (Yale University Press, 2018, 320 pages) et Darren E. Tromblay, Political Influence Operations: How Foreign Actors Seek to Shape U.S. Policy Making (Rowman & Littelfield, 2018, 272 pages).

Ces deux ouvrages abordent des thématiques distinctes mais convergentes. How to Rig an Election traite des stratégies au moyen desquelles les tricheurs politiques et leurs auxiliaires administratifs faussent les scrutins démocratiques. Les auteurs (politistes de formation) recensent six approches d’usage courant : pré-formatage biaisé (de type gerrymandering), corruption, violence, hacking, bourrage d’urnes, fake news. Exemples récents à l’appui, ils détaillent la « boîte à outils autoritariste » et ses évolutions technologiques, qui diminuent la traçabilité de certaines fraudes. Les illustrations sont nombreuses et choisies avec intelligence. Sans surprise, les États africains et ceux de l’ancien bloc soviétique fournissent l’essentiel du matériau narratif.

Venezuela : une confiance internationale divisée

>> Retrouvez l’article dont est extraite cette citation : « Le Venezuela peut-il sortir de l’impasse ? », écrit par Thomas Posado dans le numéro de printemps 2018 de Politique étrangère. < <

Les primaires américaines : 3 questions à Laurence Nardon

Alors que s’ouvrent officiellement les primaires américaines avec le caucus de l’Iowa, aujourd’hui 1er février 2016, Laurence Nardon, responsable du programme « États-Unis » à l’Ifri et auteur de l’article « Présidentielles américaines : ce que nous disent les primaires » paru dans le numéro d’hiver 2015 de Politique étrangère (4/2015), a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Vote USA

Quels sont les principaux points à retenir du deuxième mandat de Barack Obama ?

Après avoir usé son capital politique de premier mandat à faire adopter une réforme de la santé, Barack Obama, peu intéressé et maladroit à gérer les questions partisanes avec le Congrès a préféré agir en politique intérieure pendant son second mandat en utilisant la voie exécutive. Il a ainsi pu prendre des mesures dans le domaine de l’immigration (pour l’instant bloquées par des recours juridiques), de l’environnement, et plus récemment dans le domaine du port d’arme.

En politique étrangère, Obama aura été un président très intellectuel, développant une analyse poussée des problèmes et élaborant des solutions idéales de façon abstraite. C’est ainsi que l’idée du pivot vers l’Asie est tout à fait rationnelle au début du XXIe siècle, mais se heurte dans les faits à la baisse des budgets militaires et à la permanence du chaos au Moyen-Orient.

Les négociations nucléaires avec l’Iran ont été conduites sur l’idée, là aussi très intéressante, de rééquilibrer l’opposition des forces sunnites et chiites au Moyen-Orient, en faisant de l’Iran un partenaire de nouveau fréquentable. Dans les faits, et même si l’accord approche de son « jour de mise en œuvre » (implementation day), il déstabilise pour l’instant l’Arabie Saoudite, ce qui ajoute au chaos général de la région, et inquiète Israël.

Page 3 of 5

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén