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Problème kurde

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L’article « Problème kurde » a été écrit par le diplomate russe Basile Nikitine, et publié dans le numéro 3/1946 de Politique étrangère.

Comme au lendemain de l’autre guerre, on parle à nouveau des Kurdes. Le problème se pose à l’ordre du jour international, et il n’est pas sans intérêt d’en résumer brièvement les données. Il me semble que, jusqu’ici, en cherchant surtout à y découvrir des influences étrangères, on ne l’a pas situé sur son véritable terrain.

En effet, les aspirations d’indépendance kurdes plongent leurs racines profondes dans les origines et la structure sociale de ce peuple et sont le résultat d’une longue évolution historique.

Les crises d’Orient (1768-1914)

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Thomas Richard propose une analyse de l’ouvrage d’Henry Laurens, Les crises d’Orient (1768-1914) (Fayard, 2017, 384 pages).

Les crises d'Orient

Ayant achevé sa grande histoire de La Question de Palestine, Henry Laurens a choisi de se pencher sur un autre thème qui a inauguré sa nouvelle série de cours au Collège de France, celui de la montée progressive des tensions qui ont entraîné le Moyen-Orient, au sens large, dans la guerre en 1914, dont ce volume constitue à la fois un résumé et une extension de la première partie, plus concis mais couvrant une période plus longue que les cours du Collège.

En effet, pour entrer dans ce que le XIXe siècle va progressivement nommer la « question d’Orient » jusqu’à son dénouement tragique, il est nécessaire de remonter aux suites immédiates d’un temps qui semble lointain, celui de la guerre de 1768, qui signe le premier grand recul de l’Empire ottoman face à la Russie, avec le début de la mainmise de cette dernière sur la mer Noire.

Atlas du Moyen-Orient. Aux racines de la violence

Cette recension est issue de Politique étrangère (2/2016). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Blanc et Jean-Paul Chagnollaud, Atlas du Moyen-Orient. Aux racines de la violence (Paris, Autrement, 2016, 96 pages).

Atlas du MOCet ouvrage, court mais dense, répond à un besoin évident. Au moment où le Moyen-Orient est devenu « l’épicentre des violences », cet atlas propose une grille de lecture des « raisons du malheur », de même qu’il aborde de façon thématique tous les grands dossiers du moment. Les co-auteurs, tous deux universitaires, connaisseurs reconnus de cette région, nous aident à comprendre à travers cartes, graphiques et documents, la complexité d’un Moyen-Orient où les idées simples sont insuffisantes pour décrypter les turbulences actuelles.

Cet atlas rappelle tout d’abord, dans une partie historique, comment cette violence « s’est largement dessinée il y a un siècle avec la dislocation de l’Empire ottoman », dont la responsabilité revient essentiellement à la Grande-Bretagne et à la France. Sur la base des accords Sykes-Picot et de la déclaration Balfour, un nouvel ordre a été imposé, provoquant contestations et frustrations. Une deuxième partie évoque les « dérives idéologiques et politiques » qui affectent cette région, et qui contribuent à expliquer les violences actuelles. Dans une troisième partie sont décrites ses ressources, où l’abondance dans le domaine des hydrocarbures côtoie la pénurie dans d’autres, en particulier pour l’eau. La dernière partie sur « les figures de la guerre » dresse un tableau sans concession des champs de bataille actuels, latents ou ouverts, de même que du rôle des différents acteurs régionaux ou extérieurs.

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