Étiquette : Europe de l’Est

Après l’Europe ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Après l’Europe ? » a été écrit par Dominique David, alors professeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et chargé de mission auprès du directeur de l’Ifri, dans le numéro 1/1994 de Politique étrangère.

Cela s’est, en réalité, su assez vite : nous avons changé de monde. Sommes-nous sûrs d’être entrés pour autant dans un monde nouveau, unique ? L’Europe a changé, voilà cinq ans, de soubassement pour la première fois depuis la glaciation de la guerre froide. Mais plusieurs mutations se sont succédé depuis 1989. Peut-être entrons-nous dans une autre ère, dépassant déjà ce que nous pensions être notre avenir. L’architecture nouvelle de l’Europe, nous l’avions, Français, imaginée à partir de deux idées : les problèmes européens seraient de plus en plus renvoyés aux Européens eux- mêmes ; et ils seraient résolus par un montage complexe d’institutions, à dominante européenne. Ainsi dessinait-on la carte d’une Europe à la fois diverse et unitaire, se définissant enfin elle-même. L’année 1993 a fait voler en éclats cette architecture avant même qu’elle ne sorte de terre.

Europe’s Eastern Crisis: The Geopolitics of Asymmetry

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). David Cadier propose une analyse de l’ouvrage de Richard Youngs, Europe’s Eastern Crisis: The Geopolitics of Asymmetry (Cambridge University Press, 2017, 256 pages).

Centrées autour de la promotion des normes et standards européens et incarnées notamment par le programme du Partenariat oriental, les politiques de l’Union européenne (UE) relevaient jusqu’ici avant tout de logiques institutionnelles internes. Richard Youngs montre comment la crise ukrainienne a amené l’UE à amorcer un virage géopolitique caractérisé par une plus grande prise en compte, dans la définition de ses objectifs, des dynamiques de pouvoir externes et par une utilisation plus instrumentale de ses programmes de coopération.

La question albanaise

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « La question albanaise » a été écrit par Hans Stark, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa), et publié dans le numéro 1/1994 de Politique étrangère.

Dans tous les scénarios, plus ou moins réalistes, d’une extension éventuelle des hostilités de la Bosnie-Herzégovine vers le sud de la péninsule balkanique, l’Albanie joue un rôle-clef. Nation divisée (près de la moitié des Albanais se trouvent sur le territoire de l’ex- Yougoslavie), limitrophe de deux régions minées par des conflits ethniques du fait de la présence d’une majorité écrasante d’Albanais (au Kosovo surtout et, à un moindre degré, en Macédoine occidentale), confrontée à un voisinage difficile (la Grèce), voire hostile (la Serbie) et, de l’intérieur, par une surenchère nationaliste, l’Albanie présente de nombreuses incertitudes liées à des facteurs d’instabilité tant internes qu’externes.

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