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PE n° 4/2021 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 4/2021) vient de sortir ! Ce numéro spécial aborde la question : « Politique étrangère : la France à un tournant ? ». Trois dossiers – la stratégie française à horizon 2030, l’Europe et les sorties de crises, le Sahel – permettent d’y apporter des réponses. Enfin, deux autres articles viennent éclairer l’actualité : l’Afghanistan et les talibans, la tentation autocratique de la Pologne

Face à un monde dont les fondamentaux se redéfinissent, la politique étrangère de la France est elle-même en question. Dans quelles géographies faut-il affirmer sa présence ? À quels défis majeurs faut-il répondre pour survivre dans le monde de demain ? Quel rapport à ce monde redessiner quand se ferment, sur le naufrage afghan, trente années d’interventions extérieures occidentales ?

L’option européenne est une priorité pour tout raisonnement de politique étrangère français. Mais pour quelle Europe ? La crise du Covid nous lègue-t-elle une Union « fédéralisée », ou confirme-t-elle la résilience des égoïsmes nationaux ? L’Union européenne est-elle décidée à se donner les moyens – en particulier budgétaires – de réussir sa transition numérique et environnementale ? Et décidera-t-elle de s’affirmer enfin au service de sa propre sécurité ?

La politique étrangère de la France : un cap pour les trente prochaines années

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article de notre nouveau numéro de Politique étrangère (n° 4/2021), disponible à partir du 10 décembre : Thierry de Montbrial, « La politique étrangère de la France : un cap pour les trente prochaines années ».

Peut-on tenter de définir une politique étrangère ?

Évitons une première confusion, bénigne mais qui existe cependant, entre ce qu’on nomme la « géopolitique » et la « géographie politique ». En France, on définit souvent la géopolitique à partir de l’approche d’Yves Lacoste : les « représentations » relatives aux territoires. Je préfère l’expression plus précise : les « idéologies » relatives aux territoires. Le mot idéologie est ici pris dans le sens de « système d’idées ». Ce que nous pensons des espaces géographiques, des populations qui y vivent, ne constitue pas une représentation abstraite mais est profondément ancré au cœur de chacun, dans les têtes de chacun, dans des montages idéologiques qui habillent aussi des intérêts divers.

Mais beaucoup de problèmes internationaux s’inscrivent dans une logique géographique clairement extérieure à l’ordre idéologique. Par exemple, la régulation du trafic aérien civil ou nombre de problèmes économiques, d’un point de vue pratique, relèvent de logiques de politiques géographiques, ou de la géographie politique. Ce qu’on nomme la « géopolitique » ne recouvre donc pas la totalité du champ des questions territoriales.

J-8 : le nouveau numéro de Politique étrangère bientôt disponible !

Le 10 décembre prochain, le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2021) sera disponible. Il s’agit d’un numéro exceptionnel et plus conséquent, répondant à la question de fond : « Quelle politique étrangère pour la France pour les trente prochaines années ? »

Découvrez en vidéo le sommaire de ce numéro spécial !

L’urgence européenne

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2021 de Politique étrangère (n° 3/2021). Dominique David propose une analyse de l’ouvrage de Stephan Martens, L’urgence européenne. Éloge de l’engagement franco-allemand (Presses universitaires de Bordeaux, 2021, 128 pages).

Entre les zélateurs enamourés du « couple » et les dénonciateurs de l’imperium allemand, Stephan Martens nous offre une analyse informée et exigeante du binôme franco-allemand.

L’analyse est nécessaire, car sous les infinies proclamations d’attachement l’impasse est nette. Nul binôme d’États au monde n’a mis sur pied des procédures de coopération aussi poussées – et pourtant les grands choix politiques s’effectuent pour chacun dans la quiétude unilatérale. Le binôme est différemment perçu à Paris et à Berlin – ici plus sèchement, là plus sentimentalement. Et ses fondements sont affectés par le cours même de l’histoire, qui touche en même temps les bases de la construction européenne : la mémoire de la Seconde Guerre mondiale s’estompe – au premier chef pour des dirigeants qui ne l’ont pas connue – comme les exigences nées de la fin de la guerre froide.

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