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Vers une politique européenne

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L’article « Vers une politique européenne » a été écrit par le journaliste et économiste Jacques Gascuel dans le numéro 4/1950 de Politique étrangère.

Il n’est guère possible de traiter aujourd’hui d’ une politique européenne » sans parler de la proposition française du 9 mai. Cette proposition me servira donc à la fois de préface et de conclusion.

L’impression produite dans le monde entier par le plan Schuman a été et est encore considérable. En France, ce fut une surprise générale, Une satisfaction pour l’homme de la rue, une inquiétude pour certains industriels et certains partis politiques, inquiétudes dues d’ailleurs à des raisons diamétralement opposées ; à l’étranger, l’effet s’est révélé plus grand encore. En Grande-Bretagne, MM. Attlee, Bevin, Churchill, et d’autres personnalités politiques de premier ordre se sont vus obligés de donner publiquement leur avis sur le pool charbon-acier. Un congrès des partis socialistes se tint à Londres dans le courant du mois de juin, pour examiner la proposition française. Les industriels britanniques en ont déjà discuté, et, contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori, certains, et non des moindres, s’y sont déclarés favorables. De la droite à la gauche, tous les journaux parlent du plan Schuman, même le Punch.

La dissuasion au troisième âge nucléaire

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Corentin Brustlein, directeur du Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Vandier, La dissuasion au troisième âge nucléaire (Éditions du Rocher, 2018, 112 pages).

Ce court essai de l’amiral Pierre Vandier, chef du cabinet militaire de la ministre des Armées, réalise une prouesse, combinant une étude transversale des propriétés des trois
« âges nucléaires », une analyse des transformations géopolitiques et capacitaires récentes, et une réflexion nuancée sur l’adéquation de la politique française de dissuasion nucléaire aux défis contemporains.

Dictionnaire des opérations extérieures de l’armée française

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Rémy Hémez, ancien collaborateur du Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Philippe Chapleau et Jean-Marc Marill, Dictionnaire des opérations extérieures de l’armée française. De 1963 à nos jours (Nouveau Monde Éditions, 2018, 456 pages).

Les opérations extérieures (OPEX) structurent les armées françaises depuis la fin de la guerre d’Algérie. Une « nouvelle génération du feu » – plus de 250 000 militaires – a servi à l’extérieur de nos frontières au prix de 700 morts et plus de 6 000 blessés. Ces dernières années, les écrits de militaires se sont multipliés, mais ils sont le plus souvent des témoignages, et les analyses historiques les complétant sont encore rares.

Les Vainqueurs. Comment la France a gagné la Grande Guerre

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Michel Goya, Les Vainqueurs. Comment la France a gagné la Grande Guerre (Tallandier, 2018, 352 pages).

En France, l’histoire de la Première Guerre mondiale a été beaucoup étudiée à travers le prisme de la souffrance des soldats et de la vie dans les tranchées. Comme le souligne dans son introduction Michel Goya – colonel des troupes de marine, docteur en histoire contemporaine et auteur de plusieurs ouvrages de référence –, l’histoire militaire, celle des armées et des combats, est dominée par les Anglo-Saxons. En découle l’impression que « l’armée française, épuisée par les épreuves, ne joue plus qu’un rôle secondaire en 1918 face à la montée en puissance des Britanniques et des Américains ». L’objet de ce livre est de déconstruire ce lieu commun en soulignant notamment que l’armée française, qui comptait quatre millions d’hommes à la fin de la guerre, s’est transformée rapidement, qu’elle était « l’arsenal des nations », équipant les armées belge, serbe, roumaine, grecque et américaine, et qu’elle était alors la force « la plus moderne du monde » (chars Renault FT-17, avions Bréguet, etc.).

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