Étiquette : Grèce

Qui sont les Grecs ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Panagiota Anagnostou propose une analyse de l’ouvrage de Georges Prévélakis, Qui sont les Grecs ? Une identité en crise (CNRS Éditions, 2017, 184 pages).

La crise grecque n’est-elle que le symptôme de la crise plus profonde de l’État-nation et de la modernité ? Comment la Grèce moderne a-t-elle pu surmonter les périodes de crise
de son histoire ? De quelles ressources dispose-t-elle aujourd’hui et « que peut nous enseigner l’expérience grecque quant au rapport entre l’Orient et l’Occident dans
l’avenir ? » Puisant dans les outils théoriques de la géographie, à travers une analyse géopolitique et une écriture fluide, l’auteur parcourt des siècles d’histoire pour décrire l’ambivalence des relations entre la Grèce et l’Europe, et chercher les sources d’un renouveau grec dans la crise actuelle, sources qui pourraient aussi constituer les ressorts d’une refondation de l’Europe.

Et les faibles subissent ce qu’il doivent ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Yanis Varoufakis, Et les faibles subissent ce qu’ils doivent ? (Les Liens qui Libèrent, 2016, 448 pages).

et les faibles subissent ce qu'ils doivent _

Yanis Varoufakis, économiste et ministre grec des Finances du gouvernement Tsipras de janvier à juillet 2015, expose ici sa vision de l’Europe et dit tout le mal qu’il pense de l’architecture actuelle de la zone euro.

Si l’auteur consacre le premier tiers du livre à étudier les faiblesses du système monétaire de Bretton Woods, en vigueur de 1944 à 1971, c’est pour mieux illustrer le cœur de son argument : la zone euro n’est qu’une sorte de « Bretton Woods européen », condamnée à s’effondrer car reposant sur des parités fixes rigides, sans aucun mécanisme de recyclage des excédents. La crise que l’Europe traverse depuis 2009 n’aurait donc rien d’une guerre entre cigales méditerranéennes et fourmis germano-nordiques.

Welcome to the Poisoned Chalice

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Vincent Bignon propose une analyse de l’ouvrage de James K. Galbraith, Welcome to the Poisoned Chalice. The Destruction of Greece and the Future of Europe  (Yale University Press, 2016, 232  pages).

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Quand en janvier 2015, Yanis Varoufakis accueille James Galbraith dans les locaux du ministère grec des Finances, il lui dit : « Bienvenue au pays du calice empoisonné ! ». Galbraith, professeur à l’université du Texas à Austin, est très actif dans les milieux socio-démocrates européens. Il arrive à Athènes avec quelques banquiers de Lazard pour y conseiller le nouveau ministre. Il y reviendra quelques jours par mois jusqu’en juillet et sera l’un des experts du « plan B », c’est-à-dire des mesures que la Grèce aurait dû prendre si elle était sortie de la zone euro. Galbraith publie dans ce livre ses différentes contributions au débat sur la gestion européenne de la crise grecque. On y trouve les conférences qu’il a données pour des cercles de réflexion européens, des tribunes publiées dans la presse depuis mai 2010, quelques courriels, ainsi que des mémos écrits pour Varoufakis.

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