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J-6 : le numéro d’été de Politique étrangère bientôt disponible !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 2/2022) sort le 7 juin prochain ! Au sommaire, deux dossiers principaux : le premier sur la guerre en Ukraine, le second sur l’Algérie. De nombreux autres articles viennent éclairer l’actualité : le concept d’influence et de nuisance dans les relations internationales, le conflit gelé en Syrie, la Chine et le concept de « troisième pôle »…

Découvrez en vidéo le sommaire complet de ce numéro estival.

La guerre par le droit

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022). Laurent Bansept, collaborateur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Adam Baczko, La guerre par le droit (CNRS Éditions, 2021, 384 pages).

La parution de La guerre par le droit, à la rentrée 2021, a coïncidé avec la chute de Kaboul, qui a ramené l’Afghanistan au cœur de l’actualité. Alors que l’effondrement militaire, la panique dans la capitale et les images de l’évacuation américaine sonnaient comme un terrifiant écho à la chute de Saïgon en 1975, cet ouvrage pose une hypothèse dérangeante : les talibans auraient-ils gagné cette guerre par le droit ?

Blutige Enthaltug

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022). Hans Stark propose une analyse de l’ouvrage de Sönke Neitzel et Bastian Matteo Scianna, Blutige Enthaltng: Deutschlands Rolle im Syrienkrieg (Herder Verlag, 2021, 160 pages).

Presque aucun ouvrage jusqu’en 2021 sur la politique de l’Allemagne fédérale face à la guerre syrienne : vide comblé par Blutige Enthaltung, titre qu’on pourrait traduire par « Abstention sanguinaire ». Les deux chercheurs de l’Institut historique de l’université de Potsdam prennent l’exemple du conflit sur la période 2011-2021, examinent l’attitude de Berlin dans les crises du Moyen-Orient, montrant de manière précise et convaincante comment l’Allemagne, première puissance économique de l’Union européenne, refuse systématiquement de répondre aux attentes de ses alliés et décline toute responsabilité politique dans la gestion internationale de ces crises. Les auteurs attribuent ce refus à l’absence totale de culture stratégique dans le domaine militaire.

L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre

Compte tenu de l’actualité, nous vous offrons à lire en avant-première cette recension, par Anne de Tinguy, de l’ouvrage d‘Alexandra Goujon, L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre (Le Cavalier bleu, 2021, 176 pages). Cette recension sera publiée dans le numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022) qui paraîtra le 8 mars prochain.

Alexandra Goujon consacre son dernier ouvrage aux nombreuses « idées reçues » qui circulent sur l’Ukraine. L’ouvrage met en évidence l’instrumentalisation politique de « narratifs » répandus pour la plupart par la Russie, puis repris par des médias et des responsables politiques occidentaux.

L’histoire de l’Ukraine est la première concernée. Elle s’inscrit traditionnellement dans une historiographie développée en Russie et largement relayée en Occident, qui a eu pour effet de « discréditer la spécificité de l’identité ukrainienne » et d’imposer l’idée que ce pays
est une simple variante régionale de la nation russe. S’appuyant sur des historiens qui font autorité (dont Andreas Kappeler), Alexandra Goujon montre ainsi que l’expression « Kiev, mère des villes russes », utilisée en Russie pour établir une continuité historique entre la Rous de Kiev (IXe siècle), la principauté de Moscou (XIIe siècle) et l’État russe contemporain, « s’apparente à un abus de langage, l’homophonie entre Rous et Russe (participant) à la confusion ». Déclarer que « l’Ukraine n’existe pas en tant qu’État avant 1991 » – elle « n’est même pas un État », aurait affirmé Vladimir Poutine à George Bush en 2008 – est tout aussi tendancieux.

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