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Dans la tête de Viktor Orbán

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2019). Thomas Meszaros propose une analyse de l’ouvrage d’Amélie Poinssot, Dans la tête de Viktor Orbán (Actes Sud/Solin, 2019, 192 pages).

L’ouvrage d’Amélie Poinssot repose sur trois sources : les principales biographies sur Orbán, ses discours, textes, interviews et des entretiens. La troisième source confère à l’ouvrage un intérêt évident. L’auteur enquête sur les facteurs qui structurent le système de pensée de Viktor Orbán. Certains remontent à sa jeunesse où il grandit dans un environnement modeste. Il garde de cette époque une proximité avec les gens, un parler vrai, qui contribuent à faire de lui un « homme du peuple ».

PE 1/2017 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (1/2017) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet aux crises de la démocratie, tandis que le « Contrechamps » propose et oppose deux visions de la réalité russe : vivre avec la Russie ou lui faire face ? Enfin, comme à chaque numéro, de nombreux articles viennent éclairer l’actualité, comme Trump et l’avenir de la politique commerciale européenne ou encore l’espace eurasiatique tel qu’envisagé par la Chine.

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De l’élection de Donald Trump aux dérives politiques de plusieurs régimes d’Europe de l’Est, en passant par les débats de Nuit debout et les critiques du déficit démocratique européen : les régimes démocratiques paraissent aujourd’hui moins légitimes, leur pérennité moins assurée. La juste mesure des crises de la démocratie est essentielle : un nouveau monde idéologique s’ébauche, une hiérarchie des puissances inédite se dessine, et les représentations du monde qui ont prévalu depuis 20 ans s’épuisent. Le dossier de Politique étrangère fait écho aux débats très actuels sur les forces et faiblesses des démocraties.

« L’Europe au défi des populismes »

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales et des recensions de qualité, a publié le 27 août dernier un article mettant à l’honneur le Contrechamps du numéro d’été (2/2016) de Politique étrangère : L’Europe au défi des populismes.

Logo Reflets du Temps

« Le dossier principal de la Revue, cet été, s’annonçait de toute première importance, et fera du reste l’objet d’un prochain article (Moyen Orient, le nouveau « Grand Jeu »), mais notre propre Une de fin d’été, par sa composition et ses préoccupations se devait de cibler le sujet de Contrechamps : L’Europe au défi des populismes.

Deux forts articles dressent remarquablement l’état des lieux en ce domaine charriant les peurs de tout démocrate. Jean-Dominique Giuliani examine l’Union face à ces menaces, tandis que Georges Mink s’arrête sur le cas de l’Europe centrale, particulièrement la Hongrie et la Pologne.

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L’Europe centrale à l’épreuve de l’autoritarisme

La rédaction a le plaisir de vous offrir un second article du numéro d’été 2016 de Politique étrangère : « L’Europe centrale à l’épreuve de l’autoritarisme », par Georges Mink.

Couv_platI_BATPersonne ne se souvient de la phrase prophétique de Bronislaw Geremek en 1990 : « La voie de la liberté est ouverte, celle de la démocratie reste incertaine. » À l’époque, on pardonnait le pessimisme chronique du professeur éprouvé par l’expérience traumatique de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui dominait alors était l’idée que la marche vers la démocratie était aussi sûre que naturelle. Tout comme l’insertion dans les institutions garantissant la paix et la prospérité en Europe : l’OTAN et la CEE.

Les transitologues s’appliquaient à mesurer la consolidation – Adam Przeworski définissait le régime démocratique « consolidé » par la répétition des alternances entre élites et partis opposés. La démocratie consolidée s’imposait quand elle était « the only game in town ». Les élites de consolidation devaient routiniser, pour que ses mécanismes deviennent des réflexes inconditionnels pour résoudre les conflits publics. Le 1er mai 2004 a clos symboliquement cette longue marche. Voix et mouvements europhobes et/ou antidémocratiques ne se sont certes pas éteints puisque les embryons de l’extrême droite ou droite anti-européenne ont persisté dans toute l’Europe centrale ; certains, après des succès électoraux, participant à des coalitions au pouvoir comme le parti national slovaque (SNS) de Jan Slota en Slovaquie ou la Ligue des Familles polonaises de Roman Giertych.

Les pays de Visegrad semblaient pourtant tracer leur chemin, certains même avec des succès forçant l’admiration à Bruxelles. Ce fut le cas de la Pologne, qui a traversé la crise de 2008-2009 sans récession, quasi seule en Europe. Avec une présidence de l’UE réussie, une politique étrangère proactive, elle passait en première ligue des pays européens. Ces succès ont été par deux fois couronnés par l’UE : la première fois quand Jerzy Buzek fut élu président du Parlement européen, puis avec la désignation de Donald Tusk au poste le plus prestigieux depuis le traité de Lisbonne, celui de président du Conseil européen.

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