Étiquette : houthis

L’Axe de la résistance : les proxys de l’Iran depuis le 7 octobre 2023

À la suite du sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir en libre accès et en avant-première l’article du numéro d’hiver 2024 de Politique étrangère (n° 4/2024) que vous avez choisi d'(é)lire : « L’Axe de la résistance : les proxys de l’Iran depuis le 7 octobre 2023 », écrit par Kévin Thiévon, conseiller politique de l’opération Chammal et de la mission de l’OTAN en Irak.

Le 7 octobre 2023, alors que l’attaque du Hamas est toujours en cours, son commandant militaire Mohammed Deif invite l’Axe de la résistance à rejoindre la lutte en ces termes : « Nos frères de la résistance islamique au Liban, en Iran, au Yémen, en Irak et en Syrie, c’est aujourd’hui que votre résistance s’unit à votre peuple en Palestine. » S’ouvre alors une ère nouvelle, marquée par une mobilisation multi-fronts de l’ensemble des proxys iraniens (Hamas, Houthis, milices irakiennes, Hezbollah…). Comme le suggèrent les propos de Deif, vraisemblablement tué à Gaza neuf mois plus tard, le réseau conçu par l’Iran a vu, en un an, ses liens inter-proxys se resserrer significativement. Dès lors, si une forme de subordination aux Gardiens de la révolution demeure la clé de voûte de cet ensemble, une coordination entre proxys plus décentralisée se fait jour – bien illustrée par le rapprochement entre Houthis et milices irakiennes.

Guerre au Yémen : an V

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir l’article du numéro d’été 2019 (n° 2/2019) – disponible dès demain – que vous avez choisi d'(é)lire : « Guerre au Yémen : an V », écrit par François Frison-Roche, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Les divers conflits qui se déroulent au Yémen sont entrés depuis mars 2019 dans leur cinquième année. La lenteur des négociations entamées par le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Britannique Martin Griffiths, montre toute la complexité de ce dossier, que la communauté internationale a laissé dériver dès l’origine. Il n’est pas certain que le format actuel des discussions – gouvernement « légitime »/« rebelles » houthis –, repris lors des accords
de Stockholm (6-13 décembre 2018), puisse apporter un début de réponse pérenne à cette guerre, tant la situation a évolué en quelques années. D’autres acteurs, qu’il serait illusoire de vouloir ignorer ou dissimuler, ont émergé, et on peut se demander si l’appréciation onusienne de la situation ne ressortit pas à la fiction.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén