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Poutine, la stratégie du désordre

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2021 de Politique étrangère (n° 3/2021). Elena Roubinski, collaboratrice du Centre Russie/NEI de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Isabelle Mandraud et Julien Théron, Poutine, la stratégie du désordre (Tallandier, 2021, 384 pages).

La première partie de cet ouvrage retrace les ramifications historiques des méthodes russes. Les auteurs théorisent le « poutinisme » non comme une idéologie mais comme un patchwork de fragments slavophiles et d’éléments conservateurs européens, dont la détestation de l’Occident constitue le cœur battant. À partir de la peur omniprésente de la calamité dans la société russe, le Kremlin a fait du révisionnisme historique un pilier de sa rhétorique autoritaire, Poutine devenant ainsi une des têtes d’affiche du conservatisme. Cette politique entre en résonnance avec le vécu de la majorité des citoyens russes, mais fait aussi écho aux critiques toujours plus nombreuses dans le monde du modèle occidental.

Fragile Empire. How Russia Fell In and Out of Love with Vladimir Putin

Cette recension est issue de Politique étrangère 2/2013. Julien Nocetti propose une analyse de l’ouvrage de Ben Judah, Fragile Empire. How Russia Fell In and Out of Love with Vladimir Putin (New Haven, CT, Yale University Press, 2013, 400 pages).

00-Judah-9780300181210Comment un terne officier du KGB en est-il venu à diriger la Russie ? Qu’a-t-il fait de ce pouvoir ? Après avoir parcouru la Russie, l’auteur tente de répondre à ces questions dans un ouvrage qui se veut un témoignage de l’effritement du consensus des années Poutine.
Fondée sur une myriade d’entretiens avec des officiels, des activistes et des citoyens ordinaires, voici une excellente étude de la politique russe contemporaine. L’ancien oligarque déchu Boris Berezovski confesse ainsi avoir sous-estimé l’homme qu’il a aidé à placer au Kremlin.

The Religious Factor in Russia’s Foreign Policy

Cette recension est issue de Politique étrangère 1/2013. Julien Nocetti propose une analyse de l’ouvrage d’Alicja Curanovic, The Religious Factor in Russia’s Foreign Policy (Londres, Routledge, 2012, 358 pages).

couv-Curanovic-9780415688314En réintégrant le facteur religieux dans sa diplomatie, la Russie de Vladimir Poutine cherche à pallier les errements de l’ère Eltsine : une identité nationale floue conjuguée à une perte d’influence internationale et à la guerre en Tchétchénie.
Au fond, la diplomatie religieuse du Kremlin diffère peu de celle conduite par les tsars : à l’époque impériale, le facteur religieux était d’abord utilisé pour légitimer les activités de l’État hors de ses frontières, élargir sa sphère d’influence et mobiliser la société russe contre des menaces extérieures.

[Presse] Politique étrangère 1/2013 dans La Croix

logo_lacroix Le dossier « La Russie au Moyen-Orient » de Politique étrangère 1/2013 est présenté dans la Croix par Jean-Christophe Ploquin dans son article « La Russie a de nombreux fers au feu du Moyen-Orient ». À lire ci-dessous.

La Russie a de nombreux fers au feu du Moyen-Orient

En Europe, aux États-Unis et dans le monde arabe, Moscou est perçu comme le principal rempart du régime de Bachar Al Assad, en Syrie. Le bon dossier que la revue Politique étrangère consacre à « La Russie au Moyen-Orient » permet de mieux appréhender la stratégie du Kremlin dans la région.

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