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L’Antiterrorisme français

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2025 de Politique étrangère (n° 3/2025). Pierre-Alain Clément propose ici une analyse de l’ouvrage de Thomas Bausardo, L’antiterrorisme français. Une histoire internationale (Nouveau Monde Éditions, 2024, 546 pages).

Assumant d’« adopter méthodologiquement le point de vue de l’État, sans pour autant l’épouser », l’auteur n’esquive pas les problèmes conceptuels et normatifs du sujet mais soumet son positionnement à la critique raisonnée. L’approche internationale permet de « comprendre ce qu’un État […] désigne comme “terroriste”, pour quelles raisons, et comment cette désignation coïncide – ou non – avec celle adoptée par les autres États avec lesquels il entend coopérer », mettant en évidence l’absence de substance terroriste pour en faire une catégorie politiquement construite. La lutte contre le terrorisme est ici comprise comme facteur de structuration de l’appareil policier et de renseignement.

L’État anxieux

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). François Thuillier propose une analyse de l’ouvrage de Pierre-Alain Clément, L’État anxieux. La législation antiterroriste des États-Unis depuis le 11-Septembre (Presses universitaires de France, 2023, 256 pages).

Le sentiment obsidional qui a saisi l’Occident après les attentats du 11 Septembre a suffisamment été documenté pour qu’il ne soit pas nécessaire d’y revenir. Pourtant, la thèse de Pierre-Alain Clément, opportunément publiée par les PUF au moment où la France n’en finit plus de payer politiquement son alignement stratégique de 2007, nous invite à le revisiter à la lumière des débats qui ont agité le pouvoir législatif américain de 2001 à 2015, soit du Patriot Act au Freedom Act.

La révolution antiterroriste

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de François Thuillier, La Révolution antiterroriste (Temps présent, 2019, 256 pages).

François Thuillier a effectué une grande partie de sa carrière à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et à l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT). S’il a attendu d’être à la retraite pour écrire La Révolution antiterroriste, c’est que le contenu de cet essai est radical. Radical, d’une part au sens étymologique du terme : l’auteur y développe une réflexion stimulante sur les racines du terrorisme et de la lutte contre le terrorisme. Radical, d’autre part au sens de la contestation d’un ordre établi : l’ancien policier se livre en effet à un véritable réquisitoire contre l’évolution de la politique antiterroriste. La diatribe est tellement virulente qu’on peine à croire que l’auteur ait pu travailler si longtemps place Beauvau sans devenir schizophrène. Selon Thuillier, nous aurions purement et simplement « basculé dans un régime antiterroriste contraire à nos intérêts ».

Erreurs fatales

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Emma-Louise Blondes propose une analyse de l’ouvrage de Vincent Nouzille, Erreurs fatales. Comment nos présidents ont failli face au terrorisme (Fayard, 2017, 384 pages).

Erreurs fatales

Cet ouvrage s’attache aux faiblesses de la lutte antiterroriste française depuis les années 1980. Le journaliste Vincent Nouzille se concentre sur le terrorisme puisant son origine dans les espaces musulmans, à l’origine des principales campagnes d’attentats perpétrées sur le sol français depuis 35 ans (1982-1986, 1995 et depuis 2015). L’auteur cherche à démontrer comment, par aveuglement, naïveté ou passivité, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont commis des erreurs qui contribuent à expliquer le climat d’insécurité qui règne actuellement en France. L’ouvrage dénonce l’absence de pilotage de la lutte antiterroriste, les failles du renseignement, le manque de coordination entre les services, les déficiences du volet police-justice, les faux-pas diplomatiques, ainsi que l’indifférence des gouvernements à l’égard de la menace.

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