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The Only Language They Understand

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Samy Cohen propose une analyse de l’ouvrage de Nathan Thrall, The Only Language They Understand: Forcing Compromise in Israel and Palestine (Metropolitan Books, 2017, 336 pages).

« Le seul langage qu’ils comprennent est celui de la force » : l’argument lapidaire a bien souvent tenu lieu de politique envers l’autre, Israélien ou Arabe. Les opinions publiques des deux bords s’en sont imprégnées, empêchant de voir l’adversaire autrement que comme une entité homogène, hostile et réfractaire à toute option de paix. Nathan Thrall, expert à l’International Crisis Group, renverse l’argument en montrant qu’il y a paradoxalement un fond de vérité dans cette assertion – vérité qui se retourne contre celui qui la profère. Sa démonstration est intéressante : ce sont les pressions et les arguments de force qui ont été la cause directe des concessions faites, lorsqu’elles ont été faites, par les deux parties et particulièrement de la part d’Israël, le camp le plus puissant. Chaque fois que l’armée israélienne s’est retirée d’un territoire qu’elle contrôlait, ce fut sous la force de pressions diplomatiques ou militaires.

Le conflit israélo-palestinien

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Alain Dieckhoff, Le conflit israélo-palestinien. 20 questions pour vous faire votre opinion (Armand Colin, 2017, 144 pages).

Comme le rappelle Alain Dieckhoff, 2017 représente un triple anniversaire : celui de la déclaration Balfour qui, en 1917, se prononçait en faveur d’un foyer national juif ; celui de la résolution des Nations unies du 29 novembre 1947 qui appelle à la création de deux États, l’un arabe, l’autre juif ; celui enfin la guerre des Six Jours de juin 1967 qui permit à Israël d’occuper la partie est de Jérusalem, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ce rappel montre à quel point le conflit israélo-palestinien s’inscrit dans la durée. Un siècle plus tard, aucune solution politique satisfaisante ne semble proche.

Simone Veil (1927-2017)

Simone Veil, qui vient de décéder, a été membre du Conseil d’administration de l’Ifri pendant de nombreuses années.

Nous nous souvenons de son attention bienveillante et de son soutien constant. Elle avait par ailleurs rédigé un article pour Politique étrangère (n° 2/1988) au sujet de son rapport à Israël. Nous reproduisons ce texte ci-dessous.

Simone Veil

Il y a quarante ans, mon rapport avec Israël était avant tout d’ordre affectif. À Auschwitz, j’avais découvert ce que signifiait le sionisme pour une diaspora toute tendue vers la recherche de la terre promise. Pour les juifs déportés de Pologne, pour certains de ceux venus de Tchécoslovaquie, l’idée de rester en Pologne ne les effleurait pas ; seul les habitait, si jamais ils échappaient à l’extermination, l’espoir de se rendre en Palestine. Pour nous, juifs français, la question ne se posait pas. La France nous attendait, notre vie reprendrait chez nous, pas comme avant, mais presque.

The Two-State Delusion

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Cédric Parizot propose une analyse de l’ouvrage de Padraig O’Malley, The Two-State Delusion. Israel and Palestine: A Tale of Two Narratives (Viking, 2016, 512 pages).

The Two-State Delusion

The Two-State Delusion s’interroge sur la pertinence d’une solution à deux États pour régler le conflit israélo-palestinien. Amorcée en 2010 par Padraig O’Malley, cette recherche avait pour objectif initial de tirer des leçons des négociations passées pour les appliquer lors de tentatives ultérieures. Sa conclusion est sans ambiguïté : non seulement la résolution du conflit à travers la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël ne convainc plus personne, mais elle est contreproductive.

Et pour cause : les obstacles qui s’y opposent n’ont cessé de se multiplier depuis le dernier quart de siècle. Ils sont de trois types.

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