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Palestine : l’indépendance est-elle possible ?

Alors que les parlementaires français s’apprêtent à débattre de l’indépendance de la Palestine, l’Ifri vous propose de relire deux articles parus récemment dans la revue Politique étrangère.

Le premier est l’œuvre du grand intellectuel palestinien Sari Nusseibeh. Son titre, « Palestine : l’histoire avance plus vite que les idées », reflète la thèse de l’auteur : l’indépendance de la Palestine est une idée du passé. La colonisation israélienne aurait tellement progressé depuis vingt ans que la Palestine ne pourrait plus être séparée d’Israël.

Dans le second article, Shaul Arieli – qui a notamment commandé une brigade dans la bande de Gaza avant de devenir conseiller d’Yitzhak Rabin – estime à l’inverse que la solution à deux États reste physiquement possible mais que le climat politique actuel n’y est pas propice.

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Il n’y a pas de « Question d’Orient » : Trois questions à Georges Corm

Georges Corm, professeur à l’Institut des sciences politiques de l’université Saint-Joseph à Beyrouth et auteur de l’article « La Première Guerre mondiale et la balkanisation du Moyen-Orient » paru dans le numéro de printemps 2014 de Politique étrangère, a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Sykes-Picot1) Dans votre article, vous critiquez la manière dont la France et le Royaume-Uni ont géré l’effondrement de l’Empire ottoman. Quelles ont été les principales erreurs commises ?

La critique est la moindre des choses lorsque l’on voit le gâchis humain, en termes de génocides et de déplacements forcés de population, qui a résulté de la liquidation de l’empire ottoman. Celle-ci a été planifiée par les deux puissances victorieuses de la guerre de 1914-1918 et inscrite dans le traité de Sèvres de 1920, qui n’a jamais pu être appliqué. Ce traité irréaliste prévoyait la fragmentation du territoire anatolien, centre historique de l’empire, en différentes entités non turques (arméniennes, kurdes, assyrienne, grecque et italienne). La réaction militaire foudroyante de Kemal Atatürk a fait échouer ce projet que les armées française et anglaise, épuisées, n’avaient pas les moyens de concrétiser par la force. Il eût été bien plus sage de préconiser et d’aider à mettre en place en Anatolie une fédération ou un autre régime politique accommodant la très grande diversité de peuplement de l’Anatolie de l’époque – des peuples qui avaient par ailleurs fort bien vécu ensemble durant des siècles.

Le Livre noir de l’occupation israélienne. Les soldats racontent

LivreNoirCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (3/2014). Samuel Ghiles-Meilhac propose une analyse de l’ouvrage de l’association Breaking the Silence, Le Livre noir de l’occupation israélienne. Les soldats racontent (Autrement, 2013, 396 pages).

En 2004, alors que la seconde Intifada fait rage, d’anciens réservistes de l’armée israélienne créent l’association Breaking the Silence. Ces jeunes hommes et femmes souhaitent porter à la connaissance du public ce qu’ils ont été amenés à faire au nom de la défense d’Israël et de la lutte contre le terrorisme. Sans se définir à partir des clivages politiques classiques entre partisans d’un compromis territorial et défenseurs de la présence israélienne dans les territoires conquis en 1967, ils témoignent à travers expositions, conférences et textes des effets de la politique d’occupation d’Israël en Cisjordanie. Les actes d’intimidation, l’usage excessif de la force, les stratégies d’humiliation, la mansuétude à l’égard d’exactions commises par des colons : la liste est longue des abus structurels d’une occupation qui dure depuis plus de quatre décennies. Ce livre, traduction en français de ces témoignages d’abord publiés en Israël puis dans le monde anglo-saxon, illustre à quel point les différents processus de négociation et la mise en place de l’Autorité palestinienne depuis les accords d’Oslo n’ont pu libérer le quotidien des Palestiniens du contrôle militaire israélien.

PE/3 2014 en librairie !

Cover_3-2014_uneLe numéro 3/2014 de Politique étrangère, consacré à la Chine et au conflit israélo-palestinien vient de paraître ! Il est disponible en librairie et sur le site de la Documentation française.

La Chine est une nouvelle et lourde puissance, c’est entendu. Mais avec quel effet sur le système international, ses ententes, ses structures ? Le poids de Pékin détraque-t-il, en soi ou par une stratégie délibérée, les organismes qu’elle intègre ? La Chine semble se couler, sauf exception, dans les procédures qui fonctionnent, sans entreprendre de les miner ou de les contester. Mais quand les structures de dialogue existent peu, la revendication chinoise prend tout son poids, comme dans le cas des rivalités en mer de Chine méridionale.

Parmi les autres thèmes abordés dans ce numéro : La « solution à deux États » peut-elle survivre à la dégradation des relations israélo-palestiniennes ? Quelles sont aujourd’hui les relations entre l’Union européenne et l’Ukraine ? Que comprendre de la récurrente instabilité thaïlandaise ? Jusqu’où la catastrophe centrafricaine pousse-t-elle ses racines ?

Et une réflexion capitale sur le rôle possible des anthropologues pour la compréhension et la résolution des crises actuelles : si le monde est vraiment divers, pouvons-nous nous contenter de grilles de lecture rapportées à notre seule expérience historique d’Occidentaux ?

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