La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article, « Comprendre la résilience de la République islamique d’Iran », écrit par Pierre Pahlavi, professeur au Collège des forces armées canadiennes, et paru dans notre nouveau numéro de Politique étrangère
(n° 3/2018), « Sorties de guerres ».

Jusqu’à peu, les astres semblaient alignés pour un retour en grâce de l’Iran. Sur le plan interne, la présidence d’Hassan Rohani emportait la promesse d’une ouverture politique et économique. Sur les plans régional et international, la contribution iranienne à la lutte contre Daech et l’accord nucléaire du 14 juillet 2015 offraient à la République iranienne l’occasion de redorer son blason, et l’espoir d’une réintégration dans le concert des nations. Déjà, Paris, Londres, Berlin et Ottawa œuvraient à renouer les liens diplomatiques avec Téhéran et, sans laisser l’encre de l’accord nucléaire sécher, Airbus et Total se ruaient vers le pays des mollahs pour y signer des contrats.