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L’énergie et l’économie mondiale, Jacques de Larosière (1980)

En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Jacques de Larosière, intitulé « L’énergie et l’économie mondiale », et publié dans le numéro d’automne 1980.

Après le quadruplement des prix du pétrole en 1973, les pays industrialisés avaient réussi à rééquilibrer leur balance des paiements courants grâce notamment à une baisse des prix réels du pétrole. Mais les déficits massifs de la balance des paiements courants que connaissent aujourd’hui, à la suite des nouvelles hausses décidées par l’OPEP, les pays importateurs de pétrole, risquent de se révéler plus persistants. Nous pouvons en effet nous attendre à ce que les tensions sur les prix persistent plus longtemps et à ce que les excédents pétroliers soient plus durables qu’après 1974.

Parution du PE 1/2020 !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n°1/2020) vient de paraître ! Il consacre un dossier complet aux pays du Golfe et un Contrechamps aux relations russo-européennes. Comme à chaque nouveau numéro, de nombreux autres articles viennent éclairer l’actualité : le nationalisme hindou au pouvoir en Inde, les enjeux géopolitiques liés à l’Amazonie, la stratégie à adopter face aux djihadistes au Sahel

Les économies du Golfe et la transition énergétique

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article « Les économies du Golfe et la transition énergétique », écrit par Hugo Le Picard. Il figure au sommaire de notre nouveau numéro de Politique étrangère (n°1/2020), « Le Golfe : nouveau centre du Moyen-Orient ? ».

L’enjeu énergétique et climatique au Moyen-Orient est un concentré de superlatifs. La région abrite les principales réserves mondiales de pétrole et de gaz. Elle produit le tiers du pétrole consommé dans le monde, mais doit faire face à une concurrence accrue, des producteurs nord-américains notamment. La région compte des États comme l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) ou encore le Qatar, qui font partie des plus importants émetteurs de CO2 par habitant au monde. Leur consommation d’énergie ne cesse de croître, favorisée par des subventions aux énergies fossiles qui sont parmi les plus élevées du monde. La consommation d’eau par habitant y bat des records et sa principale source, le dessalement, est particulièrement énergivore. La croissance économique et démographique s’y traduit par des besoins nationaux en électricité croissants. La région est aussi directement exposée au réchauffement climatique, soumise à un stress hydrique de plus en plus important. Face à cela l’ensoleillement forme un potentiel immense de production d’électricité solaire mais les mix électriques restent encore aujourd’hui largement dominés par les énergies fossiles.

The Oxford Handbook of Nigerian Politics

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc-Antoine Pérouse de Montclos propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Carl LeVan et Patrick Ukata, The Oxford Handbook of Nigerian Politics (Oxford University Press, 2018, 832 pages).

Cette somme volumineuse et indispensable analyse toute la complexité du géant de l’Afrique, troisième pays le plus peuplé de la planète d’ici 2050. Le Nigéria, premier producteur de pétrole du continent, est souvent vu comme une économie mono-dépendante de ses ressources en hydrocarbures. Pourtant, l’essentiel de la richesse nationale provient désormais d’activités qui ne sont pas liées à la rente pétrolière : une révolution depuis le boom des années 1970. La chute des prix du baril et la crise de 2015 n’y ont pas été pour rien. Mais la résilience de l’économie tient aussi à la débrouillardise de la population. Ainsi, les commerçants locaux sont réputés pour leur capacité à prendre des risques, y compris dans la diaspora. Ils ont par exemple été parmi les premiers Africains à s’établir en Chine pour s’y approvisionner à bon prix. Ce sont donc les Nigérians qui ont débarqué en Chine, plutôt que les Chinois qui ont entrepris d’arroser le marché nigérian de produits de mauvaise qualité.

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