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Comprendre le « phénomène Salvini »

Le 25 septembre dernier, Paul Sugy, journaliste au Figaro, a interviewé Christophe Bouillaud, auteur de l’article « Des néo-nationalistes au pouvoir à Rome ? », publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2018). Découvrez ici son interview, dans laquelle il revient sur l’improbable alliance entre le M5S et la Ligue, sur fond d’aspiration populaire au dégagisme eurosceptique.

Dans un article de la revue «Politique étrangère» de l’IFRI, vous écrivez que le seul lien entre la Ligue du Nord et le M5S est qu’ils sont qualifiés de «populistes». Mais ce mot a-t-il encore un sens, en Italie?

Christophe BOUILLAUD – Tout dépend évidemment de ce que l’on met sous cette étiquette, généralement infamante, de « populiste ». En Italie, c’est depuis le début des années 1990 que toutes les forces politiques émergentes sans exception sont qualifiées par celles qui sont déjà en place et par leurs soutiens dans les lieux de savoir et les médias de
« populistes ». Être populiste, c’est avoir du succès électoral quand vous semblez venir de nulle part. Cela a été dit en son temps de la Ligue du Nord d’Umberto Bossi, mais bien sûr aussi de Forza Italia (FI) de Silvio Berlusconi, ou même d’un petit parti de centre-gauche, la Rete, mené à l’assaut de la Démocratie-Chrétienne (DC) par l’ancien maire de Palerme en dissidence avec cette dernière, Leoluca Orlando.

Un populisme à l’italienne ?

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Laurent Marchand, journaliste chez Ouest France, propose une analyse de l’ouvrage de Jérémy Dousson, Un populisme à l’italienne ? Comprendre le Mouvement 5 étoiles (Les Petits Matins, 2018, 208 pages).

C’est le grand vainqueur des élections du 4 mars 2018. Un Italien sur trois a voté pour le logo aux cinq étoiles. Et pourtant, ce mouvement, né en 2009, est largement méconnu hors d’Italie.

Avec quelques rappels utiles aux non-initiés des arcanes de la politique italienne, Jérémy Dousson revient sur la genèse de ce mouvement qui avait déjà conquis huit millions d’électeurs en 2013, avec son cri primordial de 2007, le « Vaffanculo Day », ses parentés initiales avec la gauche, sa radicalité antisystème, son agenda « progressiste sur le plan social » et « hétérodoxe sur le plan économique ».

Making Sense of the Alt-Right

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Corentin Sellin propose une analyse de l’ouvrage de George Hawley, Making Sense of the Alt-Right (Columbia University Press, 2017, 232 pages).

Nulle expression n’a eu plus de succès pendant la campagne présidentielle 2016 aux États-Unis que l’alt-right, concept fourre-tout désignant la droite nationaliste blanche
(« suprémaciste ») qui semblait faire un retour en force derrière la candidature Trump. La première qualité du livre vif et bien écrit de George Hawley, professeur de science politique de l’université d’Alabama, est d’en donner une définition beaucoup plus rigoureuse. L’alt-right désigne ces groupes d’anonymes à faible coordination pullulant sur internet depuis 2015, sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, ainsi que sur les blogs et forums. Ils y défendent une doctrine centrée sur la création d’États peuplés exclusivement de Blancs sur le territoire actuel des États-Unis, y compris par la déportation des populations non blanches. Mais Hawley démontre que l’alt-right a bouleversé les méthodes et le recrutement du suprémacisme blanc par rapport au Ku Klux Klan ou aux néo-nazis.

L’autre Allemagne. Le réveil de l’extrême droite

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Hans Stark, secrétaire général du Comité d’étude des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Patrick Moreau, L’Autre Allemagne. Le réveil de l’extrême droite (Vendémiaire, 2017, 304 pages).

Fondée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a obtenu 12,6 % des voix aux élections législatives de septembre 2017. Présente dans 14 des 16 chambres régionales outre-Rhin, l’AfD représente aujourd’hui une force marquante de la vie politique en Allemagne. D’où l’urgence de mieux comprendre ce parti dans un pays qui ne connaît plus guère le chômage, dont l’économie tourne à plein régime et qui, de surcroît, a longtemps semblé échapper à la montée des partis populistes et d’extrême droite.

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