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Carte – Du traité de Sèvres à la Turquie moderne

Dans le n°1/2014 de Politique étrangère, l’article de Dorothée Schmid sur le syndrome de Sèvres était accompagné d’une carte. Dans la version papier de la revue, le rendu de ce document n’était pas optimal. Nous nous en excusons et vous offrons la possibilité de visualiser la carte ci-dessous :

Carte Turquie Bonne version

 

 

Griff nach der Weltmacht. Die Kriegszielpolitik des kaiserlichen Deutschland 1914/1918

Fritz FischerCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2014). Nele Katharina Wissmann propose une analyse de l’ouvrage de Fritz Fischer, Griff nach der Weltmacht. Die Kriegszielpolitik des kaiserlichen Deutschland 1914/1918 (Düsseldorf, Droste Verlag, 1961 et 2009,  896 pages).

Publié en 1961 et réédité en 2009, ce livre, comme l’a écrit Jacques Droz, n’a pas seulement écrit l’histoire, il a fait l’histoire.

Fritz Fischer cherche à démontrer, en se fondant sur différents documents, que l’Allemagne avait dès 1914, et non pas seulement depuis l’ère du national-socialisme, de grandes ambitions de conquêtes et d’annexions aussi bien à l’est qu’à l’ouest et qu’elle ambitionnait de dominer le continent pour s’élever au rang de grande puissance mondiale.

La thèse centrale de ce livre est particulièrement importante : les dirigeants politiques et militaires allemands se seraient intentionnellement servi de la crise de juillet 1914 pour provoquer la guerre en Europe, afin de modifier le rapport de forces sur le continent. Le gouvernement impérial, qui parlait de « guerre défensive », aurait de surcroît, et ce dès le début des combats, été en possession d’un vaste programme de guerre. Theobald von Bethmann-Hollweg, chancelier impérial, a pu ainsi présenter dès 1914, au tout début de la bataille de la Marne, le fameux « programme de septembre ». Celui-ci prévoyait de soumettre politiquement et économiquement les autres nations européennes et envisageait des annexions territoriales considérables sur les voisins directs, notamment la Pologne et la France.

Die Urkatastrophe Deutschlands. Der erste Weltkrieg 1914-1918

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2014). Hans Stark propose une analyse de l’ouvrage de Wolfgang J. Mommsen, Die Urkatastrophe Deutschlands. Der erste Weltkrieg 1914-1918 (Stuttgart, Klett-Cotta Verlag, 2002, 188 pages).

MommsenIssu d’une famille d’éminents historiens allemands, Wolfgang J. Mommsen a été l’un des meilleurs spécialistes de l’Allemagne wilhelmienne. Il aborde ici le conflit en étudiant ses aspects à la fois militaires, politiques, économiques et socioculturels. Pour lui, il ne fait aucun doute que la « Grande Guerre » – bien qu’on ne la nomme pas ainsi outre-Rhin – est la « catastrophe originelle » (Urkatastrophe) de l’Allemagne, celle qui a provoqué toutes les autres catastrophes qui ont frappé le pays et l’Europe jusqu’en 1945, voire au-delà. Pour Mommsen, l’Allemagne prussienne porte une très lourde (mais pas unique) responsabilité dans l’éclatement de la guerre en 1914. L’auteur rappelle que les milieux militaires allemands ont voulu cette guerre, l’ont activement préparée. Il insiste aussi sur le climat nationaliste et belliqueux qui s’était emparé d’une large part de l’opinion allemande (manipulée par la censure et la thèse officielle d’une « guerre de défense »), des intellectuels, ainsi que des artistes et tout particulièrement des milieux de la haute bourgeoisie, sans parler de l’« union sacrée » (Burgfrieden) conclue entre toutes les forces politiques jusqu’en 1918.

Mais Mommsen estime que la décision de recourir à la force fut aussi, pour la classe dirigeante, une fuite en avant lui permettant non seulement de sortir de son encerclement géopolitique, mais encore d’échapper en interne aux réformes politiques et sociales que le pays attendait, en maintenant un régime non parlementaire dépeint comme moralement supérieur aux systèmes politiques français et britannique. Cette fuite en avant, qui s’accompagnait de très lourdes pertes (2 millions de soldats allemands sont morts à la guerre), rendait, aux yeux de responsables militaires aveuglés par des buts de guerre aussi excessifs qu’irréalisables, l’acceptation d’une paix négociée totalement inconcevable.

Conférence aux Invalides – Lundi 12 mai de 16h00 à 19h00

IFRI_thd_capturepeconfConférence au Musée de l’Armée, La Grande Guerre et le monde de demain

L’ifri a le plaisir de vous convier à une conférence-débat à l’occasion de la parution du numéro spécial de la revue Politique étrangère 1/2014 : La Grande guerre et le monde de demain

Sommes-nous en 1913 : le choc des égoïsmes émergents, les rivalités économiques, la compétition pour les ressources, pourraient-ils mener à un nouvel affrontement ? Sommes-nous en 1920, avec l’espoir d’une sécurité collective, d’une « gouvernance » organisée par les puissants et soutenue par le droit ? Ou en 2015, dans une économie mondiale bouleversée, dans l’angoisse d’un monde redéfini par les technologies, et une Europe molle, vieillissante et d’inclination pacifiste ?

Présentation : Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère

16:00-17:30                1914-2014 : l’Europe et ses nations

                            Jean-Pierre Chevènement, sénateur, ancien ministre

                            Nicolas Baverez, éditorialiste et essayiste

Modération : Alexandra Schwartzbrod, Libération

 

17:30-19:00                Moyen-Orient : la guerre qui n’en finit pas

                                     Henry Laurens, professeur au Collège de France 

                                     Dorothée Schmid, responsable programme Turquie contemporaine, Ifri

Modération : Marc Semo, Libération

Cette conférence se tiendra au
Musée de l’Armée, 129 rue de Grenelle 75007 PARIS
Métro : Latour-Maubourg

Avec le soutien du Musée de l’Armée

Partenaire média
Lieu : Musée de l’Armée

Organisateurs : Ifri

Les inscriptions sont obligatoires. Pour vous inscrire, cliquez ici.

 

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