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L’Europe, par-delà le COVID-19

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire en exclusivité l’article de Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, « L’Europe, par-delà le COVID-19 », publié dans le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 3/2020), à paraître le 7 septembre. Dans cet article, Clément Beaune pose un diagnostic précis des défauts de l’Europe et indique la marche à suivre afin de redonner du souffle au projet européen.

« Quelques semaines après un accord budgétaire d’une ambition inédite, acté par le Conseil européen le 21 juillet 2020, il serait tentant de dire que le COVID-19 a tout changé dans l’Union européenne (UE), selon le principe savamment répété : « L’Europe n’avance que dans les crises. » Comme tout cliché, cette simplification a du vrai. Le saut d’intégration réalisé avec l’endettement commun de l’Union est l’étape d’intégration européenne la plus importante depuis l’euro ; elle aurait été impossible sans cette crise. Mais il est vrai, surtout, et moins visible, que cette avancée majeure doit beaucoup au retour d’un triangle d’or qui n’avait plus connu pareille vigueur depuis le début des années 1990 : le couple franco-allemand, étroitement associé à une Commission européenne ambitieuse.

Paris-Berlin. La survie de l’Europe

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2020).
Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage d’Édouard Husson
, Paris-Berlin. La survie de l’Europe (Gallimard, 2019, 416 pages).

Les relations franco-allemandes sont, par les temps qui courent, plus souvent objet d’humeurs – pro ou contra, sans trop de rationalisations –, que d’analyses. Ce livre veut s’attacher au fond, pour considérer ces relations d’un œil débarrassé du poids des habitudes.

Der frankreich-Blues

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Katja Borck, chargée de projet au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa), propose une analyse de l’ouvrage de Georg Blume, Der frankreich-Blues. Wie Deutschland eine europäische Freundschaft riskiert (Körber Stiftung, 2017, 184 pages).

Georg Blume, chef du bureau parisien de l’hebdomadaire allemand Die Zeit, lance ici un fervent appel aux Allemands pour repenser leur politique et leur attitude vis-à-vis de la France. Dans un style engagé, il met en garde contre l’arrogance allemande envers un partenaire français certes fragilisé sur le plan économique, mais qui demeure d’une importance cruciale. L’ouvrage se veut un plaidoyer passionné pour retrouver une amitié sincère, d’égal à égal, qui permettrait de relancer un projet européen soutenu par ses citoyens, et susceptible de les protéger dans un monde globalisé.

Le traumatisme de la Grande Guerre. 1918-1933

traumatismeCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (1/2014). Stéphane Tison propose une analyse de l’ouvrage de Nicolas Beaupré, Le traumatisme de la Grande Guerre. 1918-1933
(Villeneuve d’Asq, Presses universitaires du Septentrion, 2012, 304 pages).

Dans ce huitième volume de la collection « Histoire franco-allemande », Nicolas Beaupré propose d’analyser l’entre-deux-guerres comme une tentative de cure du « trauma de guerre ». C’est dans les représentations que l’historien cherche à saisir la profondeur du traumatisme collectif causé par l’expérience individuelle de la mort de masse. Il montre tout au long de l’ouvrage comment cette expérience commune à bien des contemporains fut élaborée, parfois dépassée, plus souvent instrumentalisée, ravivant des plaies ouvertes à chaque moment de tension entre les deux nations.

Dans les deux parties de l’ouvrage, l’une chronologique, la seconde plus thématique, l’auteur réussit à dilater la périodicité traditionnelle de l’entre-deux-guerres en axant son propos sur l’onde de choc de la Grande Guerre. L’analyse des legs du premier conflit mondial, dans les domaines politique, social, culturel, diplomatique, demeure le fil directeur de l’ouvrage, permettant de subsumer les histoires nationales. Ainsi présente-t-il dans une première partie la période 1918-1932 comme après-guerre, dans six chapitres chronologiques analysant successivement : la fin de la guerre et la démobilisation, la paix armée de Versailles et la poursuite d’un face-à-face hostile entre l’Allemagne et la France et enfin les illusions d’une courte paix sombrant dans la crise économique internationale. Dans une seconde partie, il analyse tour à tour les effets de la guerre sur la société à travers le deuil et les commémorations, la reconstruction, les confrontations et échanges en territoires occupés, la situation spécifique des mandats, la crise de la Ruhr comme moment de cristallisation des imaginaires issus de la guerre, la démobilisation culturelle à partir de l’étude de cas des intellectuels, le pacte de Locarno, avant d’interroger le sens de la périodisation choisie (1918-1933). L’approche transnationale lui permet de remettre en perspective les principaux débats historiographiques sur le Sonderweg, la lecture de la période 1914-1945 comme une « guerre de 30 ans », de même que la question de la « brutalisation » des sociétés par l’expérience de la guerre.

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